Provence : Les voisins de la placette Mayol à Roquebrune sur Argens

Qui se souvient des voisins de son enfance ? Rendez-vous au village de Roquebrune sur Argens (Var). Sur la place il y a quatre familles : Avois, Henriot, Marquet et Abbe. Nous partons à leur rencontre… Et vous verrez, ça ressemble à votre enfance.

La placette Mayol à Roquebrune sur Argens (Var). La porte blanche (à gauche) est l'entrée de l'ancienne maison des Avois. Au centre, l'entrée de la maison Abbe - Photo : François Abbe

1980 : jouer dans les vignes

Lise Henriot et François Abbe jouent dans les vignes quartier du Planet à Roquebrune sur Argens vers 1980 - Photo André Abbe

André part travailler aux champs. Ce jour là, il amène François et la voisine et amie Lise Henriot. André immortalise une partie de cache-cache et une séance photo improvisée. André est photographe. Il donne ses vieux appareils à François. C’est un jeu de plus pour Lise et François !

Lise adore aller voir le boulanger Gérard Marquet derrière son four à pain ! Des années plus tard, Lise utilise un autre four… Eh non, ce n’est pas comestible ! Il s’agit de terre cuite, d’objets en céramique.
Bien qu’exilée en région parisienne, son cœur est resté dans son village provençal. Pendant l’été 2022, Lise a participé au marché des potiers de Roquebrune sur Argens.

Plantons le décor : bienvenue en Provence, placette Mayol

Le centre du village de Roquebrune sur Argens en 1995 - A gauche, la placette Mayol avec la boulangerie Marquet au coin - Photo André Abbe

La placette Mayol est au cœur du village. D’un côté, les remparts du XVIe siècle servent de siège. Ensuite, un banc et un arbre (un érable) sont apparus. Autrefois, c’était un ormeau.

Côté est, c’est la maison Henriot. La vaste salle de séjour ouvre sur la place. Une grand table en bois accueille les copains. C’est un lieu de fête ! Leur fille Lise va à l’école juste en bas du village. Mon père André a suivi les mêmes rues. Parmi elles, la rue de la Fromagerie est ma préférée. Elle est magnifiquement fleurie. On y passe à peine à pied tellement elle est étroite.

Au sud, c’est la boulangerie Marquet. Florence fait le service avec sa mère. Florence connaît bien le village et ses habitants. Elle a la tchatche et le sourire. Chaque nuit, son père Gérard Marquet pèse un à un les pâtons des futures baguettes. La balance émet un «bip» à chaque pesée. C’est le seul bruit du quartier ! Les fêtards viennent acheter leurs viennoiseries en pleine nuit. Aujourd’hui la maison s’appelle “La farinière”. Une souvenir de l’époque où Gérard montait les sacs de 50 kg de farine sur son dos, par l’extérieur, à l’échelle meunière. Depuis, la pièce est devenue la chambre de Florence et Yves. Elle a transformé la boulangerie en snack. «Flo» et son compagnon Yves y servent le plat du jour. Chaque vendredi, c’est l’aïoli. Aujourd’hui, la Roquebrunoise Fadoua tient le snack. Nouveau visage, nouveau sourire !

Au nord, il y a deux entrées. À gauche habite la famille Avois et leurs trois filles Ariane, Marie-Pierre et Sabine. Le père Jeannot est né en 1920. Il hérite la maison de sa sœur Léontine. La famille quitte la maison en 1979. L’entrée de droite, c’est la maison Abbe. Au rez-de-chaussée habitent les grands-parents Céleste et François. A l’étage, c’est André et son fils François (moi !).

2022 : la double vie de Lise Henriot

Lise Henriot au marché des potiers à Roquebrune sur Argens en août 2022 - Photo Christelle Henriot

André Abbe raconte :

“Lise travaille à Paris pour un hebdomadaire à grand tirage mais sa vocation la conduit ailleurs. Vers Roquebrune (Var) son village natal qui se trouve non loin de Vallauris, capitale de la poterie et de Grasse, capitale de la parfumerie.

Rien d’étonnant que Lise ait choisi de marier poterie et parfumerie en donnant un parfum à certaines de ses pièces : elle a fabriqué des diffuseurs d’huiles essentielles. Ils contribuent à financer la prochaine exposition photo des Journées du Patrimoine 2023 !

Certaines poteries de Lise sont visibles sur vos écrans mais aucun parfum n’en sortira (retrouvez Lise sur Insta).”

Jeannot Avois expose son liège devant les marches de sa maison placette Mayol à Roquebrune sur Argens (Var) en 1976 - Photo André Abbe

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