La Gazette de Passadoc – N° 92

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  • On raconte un peu, beaucoup, passionnément !
    Saint-Guilhem-le-Désert… L’Aude… Le drapeau tricolore et “La liberté guidant le peuple”… Vues aériennes… Le plus grand musée du monde…
  • Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin…
  • Du côté de Abbe.Photo !
    Les voisins de la placette Mayol… Un souvenir de l’enfance… Briand, un briard de pure race (ou presque !)…
  • Post-it Infos !
  • La bibliothèque de Passadoc

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Alain Cathala

Saint-Guilhem-le-Désert, le village et son abbaye

“[…] En 804, lors de la fondation de l’abbaye, Guilhem y avait déposé un fragment de la Vraie Croix, qui lui aurait été offerte par son cousin Charlemagne. Cette relique ainsi que le tombeau du défunt Guilhem (ravagé par une inondation en 1827) devienne très vite au coeur d’un véritable culte. L’abbaye s’impose ainsi rapidement comme une étape incontournable du chemin d’Arles à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Aujourd’hui, le village se présente sous la forme d’un remarquable ruban de belles maisons en pierre s’étirant tout en longueur dans le ravin, sur la rive gauche de la rivière. Pour ceux qui auront l’occasion d’y passer, on y sortira de la longue rue principale autour de laquelle se déroule tout le village pour aller se perdre dans les callades et autres petites ruelles joliment fleuries foisonnant de beautés cachées. On y notera aussi les nombreuses cardabelles ornant les portes des maisonnées : un magnifique chardon provenant des causses voisins et censé jouer un rôle de porte-bonheur pour ses habitants.

Clic ! Les histoires de Passadoc

Photo Denis Grison

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Hervé Grauby

L’Aude

Salut les amis de Passadoc ! Au printemps 2021, je décidais de suivre au plus près les 220 km du fleuve Aude de la source à l’embouchure. À pied dans la partie montagneuse, à vélo en plongeant dans la vallée, puis en canoë pour les 170 derniers km, d’Axat jusqu’à la mer.
Cette expérience menée en 10 jours m’a permis de redécouvrir le fleuve sous un aspect nouveau.

Clic !

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Philippe Natalini

Le drapeau tricolore…

Le 24 octobre 1790, le drapeau tricolore est officiellement adopté. Cela en fait l’un des drapeaux les plus anciens du monde.
L’article 2 de la Constitution de la Ve République précise que le drapeau tricolore doit flotter sur tous les bâtiments. Cet étendard tire son origine de la Révolution Française.

Depuis Henri IV, le blanc est le symbole de la monarchie française, de la royauté. Le bleu et le rouge sont quant à elles, les couleurs historiques de la ville de Paris.
À la Révolution, une milice naît dans la capitale. Pour s’identifier, les membres portent une cocarde bicolore, bleu et rouge. Ces couleurs émergent alors naturellement pour représenter la nation. Au bleu et rouge, le marquis de La Fayette impose que soit rajouté du blanc.

Le 24 octobre 1790, l’assemblée constituante décrète officiellement que le drapeau sera tricolore, tout comme celui de la France. Cette assemblée pose dans le même temps les bases d’une nouvelle société.
L’usage de cette bannière est confirmé par la loi du 15 février 1794 qui change l’ordre des couleurs et précise : “Bleu au mât, blanc au centre et rouge à l’extrémité”, cette disposition découlant des recommandations faites par le peintre David.

Mais le drapeau ne fait pas l’unanimité. Lorsque le roi Louis Philippe est renversé, les révolutionnaires réclament un drapeau uniquement rouge, symbole de l’insoumission. Cependant, Lamartine impose la conservation du drapeau tricolore, qu’il juge plus pacifiste, moins révolutionnaire.

Ce drapeau de la République Française reste le seul emblème national, la Marianne ou le coq n’étant pas considérés comme tels.

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La liberté guidant le peuple

Peint par Delacroix [1798-1863], le tableau est aujourd’hui au musée du Louvre.
(huile sur toile : 260 x 320).

1830 : Charles X souhaite rétablir une monarchie plus forte. Il fait paraître plusieurs ordonnances remettant en cause les acquis de 1789, notamment la liberté de la presse et la loi électorale. Dans Paris, c’est à nouveau la révolution ! Elle durera trois longues journées : les 27 – 28 – 29 juillet qui resteront dans l’histoire comme Les Trois Glorieuses.

Le tableau : la scène se déroulerait le deuxième jour d’émeute sans qu’on puisse précisément situer l’endroit ; seule certitude, c’est à Paris : dans le lointain, on distingue les tours de Notre-Dame.
La “liberté” portant fusil est accompagnée d’un enfant de la rue, symbolisant tous les gamins qui se sont battus sur les barricades. On dit que trente ans plus tard, il inspira Victor Hugo pour son Gavroche dans “Les Misérables“.

Brandissant le drapeau tricolore, elle avance pieds nus… et sein nu ! Ce qui fit hoqueter nombre de bien-pensants qui ne voyaient là qu’une femme vulgaire, crasseuse, oubliant l’allégorie voulue par Delacroix et sa référence aux statues grecques.

Jeanne Monin – Sources diverses et “Histoire des Arts”.

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Vues aériennes..

Clichés aériens que j’ai effectués de quelques lieux emblématiques du Débarquement de Provence. Ils concernent les secteurs de la “Camel Force” (36th DI US – Secteur Fréjus/St-Raphaël Anthéor, Le Dramont, Fréjus-Plage), la “Rosie Force” (Groupe naval d’Assaut Corse – Pointe l’Esquillon vers Théoule sur Mer) et de la “Rugby Force” (1st Airborne Task Force secteur La Motte et Le Muy).

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Jean-Pierre Pourade

Le plus grand musée du monde de la cornemuse !

Clic ! Il est à Cantoin dans l’Aveyron

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Gilles Barattini

Parc du Queyras

… dans les Hautes Alpes

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Philippe Levieux

Thorenc… Alpes Maritimes

Un passage dans la réserve des Monts d’Azur pour y entendre
l’impressionnant brame du cerf.

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Toujours dans le parc…

Magnifique !

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François Abbe

Les voisins de la placette Mayol à Roquebrune-sur-Argens

Nadine Berenguier
Je connaissais bien ce voisinage car je venais y voir mes grands-parents, François et Céleste Abbe, tous les week-ends. Je jouais avec les petites voisines, filles des Avois, surtout Ariane, si mes souvenirs sont bons. Dans les années 60, la place n’était pas interdite aux voitures, et la 2 CV fourgonnette de mon pépé y était souvent garée. C’est de leur maison que je partais pour la messe, à quelques pas de la placette, avec de la monnaie pour la quête, dont une partie servait ensuite à acheter des bonbons chez mademoiselle Rose.

Jeanne Monin
La placette… je ne la connais point mais en regardant les photos d’André, en écoutant François raconter, il me semble l’entendre vivre…
Jour ordinaire… et peu à peu, la placette s’éveille…
Clap, clap… les volets s’ouvrent ; dans quelques heures, on les entrebâillera pour s’abriter du soleil déjà chaud.
Voici les enfants qui partent à l’école :
– Lise ! Attends-moi !
Les passants s’arrêtent sous l’érable…
Bonjour Madame Mireille ! Vous avez des nouvelles de votre petit-fils de Paris ?
– Ça va… Enfin j’espère ! Il a beaucoup de travail, vous savez !

Madame Mireille sourit… un peu tristement. En fait, ça fait bien des semaines qu’il n’a pas écrit, trop de semaines. Chaque jour, elle guette le facteur… demain, peut-être…
L’horloge de l’église égrène les heures… midi… cinq heures… revoici les petits écoliers… bientôt le soir… on tire les chaises devant les maisons pour bavarder un peu entre voisins, dans la presque fraîcheur de cette fin de journée.

Clap, clap… les volets se ferment… la placette s’endort…

Clic ! Les voisins de mon enfance – François raconte

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Qui a un souvenir gustatif de son enfance ?

Moi, c’est le pain frais de Gérard Marquet avec des œufs au plat. Addictif ! J’ai retrouvé un pain très proche chez un boulanger par hasard. Dingue !
La famille Marquet était une des quatre familles de la placette Mayol.
En 1995, André Abbe photographie cet espace, son banc, son arbre. À gauche au coin, la boulangerie Marquet. Au fond, l’église. Devant à droite, la maison Abbe avec l’actuel atelier d’artiste l’Oubradou de la fouant.

Philippe Pouzols
Je me souviens du pain, des pâtisseries et des glaces de chez Marquet… à deux pas de chez nos grandsparents.

Isabelle Pouzols
Moi, je me souviens de leurs glaces et du bruit du rideau “avec les boules en bois”…

Lene Wissing (qui habite Copenhague)
Ah ! les gâteaux du voisin – la boutique “Confiture de Lait – Pâtisserie” – nous manquent toujours !

Jeanne Monin
Un souvenir ? Celui du pain perdu… C’était le gâteau inattendu, la surprise…
Mais je me demande si la première surprise n’était pas celle de découvrir mon père s’activer aux fourneaux ! Il ne touchait jamais aux marmites mais – magicien d’un instant – c’était toujours lui qui transformait le pain dur en dessert.

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Briand, un briard de pure race… ou presque !

André Abbe
J’ai accompagné Julien Raynaud en transhumance entre 1975 et 1989, sa dernière. Il n’a jamais été question de “patous” pour lui*. En effet, les bergers provençaux ont fait appel aux patous à cause de la présence des loups arrivés chez nous en 1992.
Julien a toujours été accompagné de deux chiens pendant la transhumance. L’un était meilleur sur la route, l’autre meilleur pendant l’été en montagne. . Briand et Pétinou ont été ceux que j’ai le mieux connus. Pétinou était un pur bâtard, Briand était un briard (presque) de pure race.
En 1984, pendant le passage du mont Mounier, il n’avait pas quitté François d’une semelle, voulant je suppose assurer sa protection.

* Voir “La Gazette de Passadoc” – N° 91 La cabane de l’Adrech.

Il ne fait pas très chaud près du Mont Mounier, qui culmine à 2817 mètres d’altitude.
Aussi François apprécie-t-il son pull préféré ! [
celui tricoté par Josette, sœur d’André]
Le jacquard est constitué de signes arithmétiques + – x

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