
L'hebdo 180
L’âne
L’âne… humble compagnon des paysans d’antan… On le dit bête, on le dit têtu, on ne lui donne pas l’élégance des destriers des hommes d’armes ni celle des montures royales… Pourtant l’âne a transformé l’histoire de l’humanité, en fournissant sa force pour le travail agricole, que pour le transport dans des zones parfois difficiles*.
Il fait partie de nos lectures d’enfance : Pour mieux vous faire connaître ce que sont les ânes, j’écris et je vous offre ces Mémoires, annonce Cadichon ; il appartient aussi aux légendes* :
Un jour de l’an 1645, alors que les préparatifs de la procession battaient leur plein, un Gonfaronnais refusa de nettoyer devant sa porte et répliqua aux villageois comme pour se justifier :
– Si saint Quinis trouve le passage trop sale, il n’aura qu’à voler par-dessus !
[…]
Quelques temps plus tard, revenant de la campagne sur le dos de son âne, il entreprit de descendre la montagne Carnaute (au nord de Gonfaron) en direction du village. Grand mal lui en prit ! L’âne, peut-être agacé par les taons ou simplement déséquilibré par un faux pas, accéléra soudainement sa course tranquille et sortit du sentier. L’animal aurait alors « volé » au-dessus du ravin en contrebas, jetant au sol son cavalier qui, lui, serait tombé dans le ravin.
Cette mésaventure fut connue très rapidement de tous au village et les habitants moqueurs n’hésitèrent pas à dire au passage du malheureux villageois, enfin sorti de son ravin,
– C’est bien fait, saint Quinis t’a puni, ton âne a volé !
Voici l’histoire telle qu’elle nous est parvenue le plus souvent. Quoiqu’il en soit, elle est bien la source de la légende qui veut que les ânes de Gonfaron volent au-dessus de la chapelle de Saint-Quinis aux premiers jours du printemps. Un conseil, regardez bien en l’air si vous passez par là, vous pourriez être surpris !**
Jeanne Monin
* CNRS – Toulouse
* Les Mémoires d’un âne – Comtesse de Ségur – 1860
* Histoire Générale de la commune de Gonfaron


- Les échos de la semaine
La gare du sud…
L’arbre du chasseur !
La verveine - Passadoc
Le provençal
Une fois n’est pas coutume
La gare du sud...

Quelle est donc cette gare qui s’annonce du sud sans plus de précision ?
– C’est la gare de Nice, indique Jean-Philippe Tinois.
– [Elle] … a cessé toute activité ferroviaire fin 1991, poursuit Giselle Penat-Laborde.
L'arbre du chasseur !

Bien belle photo – comme toujours – d’André Abbe
Pourquoi ce titre « L’arbre du Chasseur » ? Pour sourire en se rappelant la recommandation de l’humoriste Pierre Doris (1919-2009) :
» Pour chasser le lapin, mettez-vous derrière un arbre et imitez le cri de la carotte ! »
La verveine


Chaque année, en mai ou début juin, je prépare ma liqueur de verveine. Ma recette change d’une année sur l’autre. Non à la monotonie !
Moi c’est le vin d’orange plutôt, mais tout comme toi : une recette bien que suivant une base fixe est toujours différente. Les bouteilles pareillement sont plus distribuées que bues et sinon j’aime beaucoup la liqueur de myrte dont je peaufine la recette aussi, la dernière innovation étant le sucrage au miel qui a donné un bon résultat.
Giselle Penat-Laborde

Le provençal
Sur PASSADOC – dont la vocation est de mettre en valeur le patrimoine, l’histoire et les traditionsV de l’ensemble du sud de la France – il est très fréquent de lire des publications en occitan,
de regarder des vidéos en écoutant André Abbe évoquer le passé.

Une fois n'est pas coutume...

Cités dans La Gazette : André Abbe – Jeanne Monin – Giselle Penat-Laborde – Jean-Philippe Tinois
Rédactrice en chef : Jeanne Monin

