La Gazette de Passadoc – N° 135

L'hebdo 135

La vie sans elle…

“Elle”… c’est la pomme de terre ! Imagine-t-on la vie sans elle si présente aujourd’hui dans nos assiettes ? Difficile !

Elle semble indissociable du nom d’Antoine Parmentier (1737-1813 – pharmacien militaire, agronome, hygiéniste), connu pour avoir introduit le tubercule dans notre alimentation (XVIIIe siècle).

Mais son apparition sur notre continent est beaucoup plus ancienne puisque qu’on la trouve en Europe dès 1540. Originaire d’Amérique du Sud, – au cours de recherches, on découvre* des restes de tubercules cultivés datant de 8 000 avant J.-C. – la voici d’abord en Espagne sous le nom de “patata” ; elle traverse les Pyrénées, parcourt un long chemin vers l’Italie et devient “taratouffi”, autrement dit “petite truffe” ; puis elle repasse la frontière et s’arrête à Saint-Alban d’Ay (Ardèche).

Dans le reste de l’hexagone, elle n’est guère populaire : on la croit toxique, aussi la réserve-t-on à la seule alimentation des animaux.

Heureusement, Parmentier démontre que le tubercule est tout à fait comestible. Il offre à Louis XVI un bouquet de fleurs de pomme de terre. On raconte que le roi, d’abord surpris, détache une fleur qu’il glisse dans la boutonnière de Marie-Antoinette. “Ce soir-là, à la Cour de Versailles, on eut le privilège de goûter, pour la première fois à la “parmentière.

Désormais, le souverain aidera Parmentier à mener ses recherches. La légende conte qu’il aurait ainsi complimenté l’agronome : “La France vous remerciera un jour, Monsieur Parmentier, d’avoir trouvé le pain des pauvres.”

– Et nos pommes de terre à nous, elles sont où ?

Patience… en voici tout un champ !

Jeanne Monin

Recherches sur plusieurs sites.

*idem 13 000 avant J.-C., au sud du Chili : découverte de pommes de terre, certainement consommées mais non cultivées.

Plantation expérimentale de pommes de terre. Photo A. Abbe.
Une longue file de gens discutent pendant que l’agriculteur expérimenté marche lentement à travers la culture de pommes de terre en observant attentivement chaque détail du légume pour évaluer si les efforts ont donné de bons résultats.
  • Les échos de la semaine
    Le leveur de liège
    Comme une rivière de laine
    Le taxidermiste
    Promenade en Provence
  • Passadoc
    Le vieux moulin

Le leveur de liège

Le vin et le liège partagent une longue histoire !
 
La récolte du liège existe depuis des siècles. Ici, c’est Jeannot Avois qui travaille.
 
Récolter le liège est un métier difficile, éprouvant physiquement, périlleux.
 
Jeannot marque son savoir-faire artisanal avec le nom Avois sur les bouchons en liège.
 
Pouvez-vous deviner, en moyenne, à quelle fréquence l’écorce d’un chêne-liège est récoltée (c’est plus long que vous ne le pensez…) ?
 
François Abbe
On s’est posé la question et sauf d’avoir la famille Avois sous la main (coucou Sabine Avois !!!), on a regardé sur… Wikipedia. Mais on va attendre que la réponse sorte !
 

Robert Masson
– Sans connaissance dans ce domaine et sans Wikipédia, mais avec le regard des zones de la route de la Motte, je dirais 6 ou 7 ans…. Si le temps est plus important, c’est simplement que je ne le vois pas passer !

Patricia Jouve
– Au moins 10 ans , je pense…

Sabine Avois
– 9 ans.
 
Et bien sûr, c’est Sabine qui gagne ! “[…] l’écorce est prélevée au plus tôt tous les 9 ans… La levée du liège s’effectue à partir de la mi-mai jusqu’aux derniers jours du mois d’août.”

Comme une rivière de laine...

Ce qui ressemble à une rivière de laine inondée est plutôt un troupeau composé de moutons apprivoisés et patients, chacun attend un peu d’espace pour avancer avec diligence.

Ça devait arriver ! Dans la cohue, un jeune bêle désespérément…
– As-tu encore perdu ta mère ? Allez… on la cherche ensemble !
 
(Bernard Bellini récupère un agneau – Photo A. Abbe)

Le taxidermiste !

Sur un marché de Provence…
On a tous des souvenirs de marchands, de camelots et de leurs boniments plaisants ou insolites…
 
Ainsi, ce vendeur de légumes qui – d’une voix de stentor – attirait les clients en vantant la qualité, le parfum des pêches du pays sur un marché d’une région qui n’est ni occitane ni réputée pour produire ces fruits-là :
Du pays ? Mais de quel pays ? interrogea un client.
La Côte d’Azur, renseigna tout bas le marchand qui, vite, entreprit de glorifier la fraîcheur des légumes qui eux venaient de chez le maraîcher voisin !
Elle est belle, elle est belle ma salade !
 
(Photo A. Abbe – 1987)

Promenade en Provence

Un mélange de parfums et de photos d’archives dont quelques-unes d’A. Abbe !
Emily Keliher

Le vieux moulin

Le vieux moulin de Saint-Cassien-des-Bois (Var) au bord de la Siagne.
Photos Maryse Laugier

  • Rédaction Passadoc – Ont participé :
    André Abbe
    François Abbe
    Sabine Avois
    Patricia  Jouve
    Emily Keliher
    Maryse Laugier
    Jeanne Monin

  • Mise en Page
    Jeanne Monin

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