“Elle”… c’est la pomme de terre ! Imagine-t-on la vie sans elle si présente aujourd’hui dans nos assiettes ? Difficile !
Elle semble indissociable du nom d’Antoine Parmentier (1737-1813 – pharmacien militaire, agronome, hygiéniste), connu pour avoir introduit le tubercule dans notre alimentation (XVIIIe siècle).
Mais son apparition sur notre continent est beaucoup plus ancienne puisque qu’on la trouve en Europe dès 1540. Originaire d’Amérique du Sud, – au cours de recherches, on découvre* des restes de tubercules cultivés datant de 8 000 avant J.-C. – la voici d’abord en Espagne sous le nom de “patata” ; elle traverse les Pyrénées, parcourt un long chemin vers l’Italie et devient “taratouffi”, autrement dit “petite truffe” ; puis elle repasse la frontière et s’arrête à Saint-Alban d’Ay (Ardèche).
Dans le reste de l’hexagone, elle n’est guère populaire : on la croit toxique, aussi la réserve-t-on à la seule alimentation des animaux.
Heureusement, Parmentier démontre que le tubercule est tout à fait comestible. Il offre à Louis XVI un bouquet de fleurs de pomme de terre. On raconte que le roi, d’abord surpris, détache une fleur qu’il glisse dans la boutonnière de Marie-Antoinette. “Ce soir-là, à la Cour de Versailles, on eut le privilège de goûter, pour la première fois à la “parmentière.“
Désormais, le souverain aidera Parmentier à mener ses recherches. La légende conte qu’il aurait ainsi complimenté l’agronome : “La France vous remerciera un jour, Monsieur Parmentier, d’avoir trouvé le pain des pauvres.”
– Et nos pommes de terre à nous, elles sont où ?
Patience… en voici tout un champ !
Jeanne Monin