L'hebdo 113
Bicyclette ou vélocipède ?
Bicyclette ou vélo… cipède ?
“Bicyclette” a un petit côté vieillot qu’aurait plus encore “vélocipède” si la faux de l’apocope n’était passée par là ! La “petite reine” est à jamais détrônée par le vélo qui – économie et écologie obligent – envahit aujourd’hui les villes dans lesquelles on trace pour lui de plus en plus de pistes.
Mais pourquoi “petite reine” ? Il est dit que c’est à cause de Wilhemine des Pays Bas ! Elle a dix ans lorsqu’elle succède à son père Guillaume III, mort de maladie en 1890.
Quelques années plus tard, un journaliste français rapporte qu’il n’est pas rare de voir la jeune souveraine se déplacer à vélo. Il écrit qu’il a croisé “la petite reine à bicyclette” ; de ces mots, on va garder “petite reine” pour désigner un vélo.
C’est en 1817 qu’un badois, Karl von Drais, a l’idée de relier deux roues et de munir cet engin d’une selle et d’un guidon : ainsi née la draisienne.
Pour se déplacer, on lance la jambe et l’on pousse avec le pied, faisant de la draisienne une “machine à courir” ! Point encore de pédalier : il sera inventé en 1839 par Kirk Patrick MacMillan (forgeron écossais) et grandement perfectionné en 1861 par Pierre (né dans la Meuse) et Ernest Michaux ; le père est chaudronnier, le fils est serrurier.
Il faudrait bien des pages pour raconter l’évolution technique du vélo… son entrée dans le sport :
– 1903, premier Tour de France qui relie Villeneuve-Saint-Georges (22 km de Paris) à Lyon…
– 1933, premier Paris-Nice, course par étapes…
– pour narrer les exploits de Louis Aymar (champion de France de poursuite) né à Aubagne… Lucien Aymar (vainqueur du Tour de France 1966) né à Hyères… Roger et André Darrigade, tous deux nés à Narrosse, dans les Landes…
Le vélo est présent dans bien des arts : en peinture (Toulouse-Lautrec, Fernand Léger, etc.) … en littérature :
– Régine Desforges (née à Montmorillon – Nouvelle Aquitaine) : La Bicyclette bleue, plus de 10 millions d’exemplaires vendus !
– Marcel Pagnol (né à Aubagne) : Le Château de ma mère.
[…] Mais à ce moment même, je crus entendre au loin les cris de souris de la bicyclette de l’oncle Jules ; cependant, il était une heure du matin, et il gelait à pierre fendre : sa venue me parut tout à fait improbable, et je croyais avoir rêvé lorsque ma mère tendit l’oreille, et dit surprise : “Joseph, voilà Jules ! Est-ce qu’il serait arrivé quelque chose ? “.
Mon père écouta à son tour : les crissements se rapprochaient. “C’est lui, dit-il. Mais sois sans inquiétude : s’il était “arrivé quelque chose”, il ne serait pas venu jusqu’ici ! “
Il se leva, et ouvrit la porte toute grande : nous distinguâmes la silhouette d’un ours énorme, qui débouclait les courroies du porte-bagages : l’oncle fit son entrée dans un pardessus de fourrure à longs poils, que complétait un cache-nez à quatre tours, et il posa un gros paquet sur la table en disant : “Joyeux Noël ! “
Jeanne Monin
Recherches sur divers sites et articles.
Quand on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos bicyclettes
Faisant naître un bouquet changeant
De sauterelles, de papillons
Et de rainettes
♫♪♪♪♫♫
Alors sur cette belle photo,
André Abbe est-il
à bicyclette ou à vélo ?
- Les échos de la semaine
Détuiler ? Qu’es acò ?
La reine des fleurs - La bibliothèque de Passadoc
Détuiler ? Qu'es acò ?
Jeanne Monin
– J’ai cherché détuiler dans les dictionnaires plus récents : Larousse, Robert, DHLF, etc., mais rien ! Seul Wiktionnaire – cousin de Wikipédia, décembre 2002 – le mentionne.
– Desteuléjar en gascon.
Nos langues traditionnelles locales sont si belles ! Comme nos tuiles différentes en leurs matières, c’ est tout cela qui marque nos régions…
Hélas maintenant on a tendance à tout normaliser et nous ne retrouverons plus la patte de chat de 2000 ans.
Ici dans nos Landes, les tuiles sont d’argiles donnant cette couleur chaude orangée à nos maisons landaises dont le bois de charpente était de pin ou de chêne.
Parfois dans une restauration de toiture datant de 2 ou 300 ans, on trouve des tuiles moulées sur la cuisse du potier ; on a l’heureuse surprise de voir sa signature…
Alain Cathala (Rhône-Alpes)
– Chez nous, on dit decanaliser → enlever la tuile canal.
– Dans le même ordre d’idée, chez mon pépé qui élevait quelques poules, il y avait un craumèl.
Nadyn Vern Frouillou
– En français, c’est la mue !
Claude Boyer
– Cette parution d’André me remémore une anecdote.
Il y a une dizaine d’années, j’ai eu l’opportunité de participer à des fouilles archéologiques sur le site d’une villa romaine. J’ai eu la chance de trouver une tegula sur laquelle le sceau du tuilier avait été imprimé, il s’agissait de Cosidi Primi, un tuilier de Fréjus dont on connaissait l’existence par des écrits ce qui a permis d’affiner la datation de la villa au Ier siècle après J.-C.
Et chance supplémentaire, une empreinte de chat était également imprimée sur la tegula qui avait été mise à sécher au soleil et sur laquelle l’animal avait marché. J’ai éprouvé une certaine émotion en pensant que ces traces avaient été inscrites il y a 20 siècles dans l’argile encore fraîche et que j’étais le premier à les revoir depuis tout ce temps.
Quand nous trouvions une imbrex, nous la posions sur notre cuisse pour s’imaginer la taille du tuilier car bien sûr elles n’étaient pas toutes de la même dimension…
On pouvait voir les traces de doigts que l’artisan avait laissées sur le dessus en lissant l’argile posé sur sa cuisse.
La Reine des fleurs
Nadine Bérenguier raconte :
La reine des fleurs, c’est le surnom de Jeanne de Rostaing, vicomtesse de Savigny.
En 1880, elle redonne vie à la commune de Seillans (Var) en créant une entreprise de culture de fleurs dont la production ira directement aux parfumeries grassoises.
- Rédaction Passadoc – Ont participé :
André Abbe
Nadine Bérenguier
Claude Boyer
Alain Cathala
Xavier Malby
Jeanne Monin
Perrin Reine
Nadyne Vern-Frouillou - Mise en page
Jeanne Monin