La Gazette de Passadoc – N° 70

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  • Les QUIZ !
  • On raconte un peu… beaucoup… passionnément !
    Mistral… 15 octobre 1470 – 14 février 1471 : Saint-Tropez… Les parcs départementaux des Alpes Maritimes… L’île des Vieilles… À Ramatuelle… L’histoire de “Miss I Hope”… Les femmes dans la Résistance… Le village de Grambois dans le Vaucluse… Les journaux clandestins durant la Seconde Guerre mondiale… Goult : la chapelle de Saint-Véran… Le dolmen de GaoutlabryPromouvoir le provençal…
  • Vagabondages…
  • Photos d’hier.
  • La bibliothèque de Passadoc.

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André Abbe

Mistral

En janvier 2021, allant à Sainte-Maxime (Var) pour revoir mon ami Roger, peintre et collectionneur, je suis tombé nez à nez avec cette statue de Frédéric Mistral, installée place Louis Blanc.

Son auteur Sébastien Langloÿs a su restituer une image fidèle du Maître sur ses vieux jours, digne et élégant.

Âgé, Mistral était conservateur. Il avait refusé d’apporter son soutien aux viticulteurs en grève de la faim en 1907.
Louis Blanc, journaliste, député socialiste, mort à Cannes en 1882, était progressiste. À Sainte-Maxime la postérité les a associés.

Frédéric Mistral… Prix Nobel de littérature [Photo André Abbe].

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Alain Cathala

15 Octobre 1470 – 14 Février 1471 : Saint-Tropez

550e anniversaire… Reformation de Saint-Tropez,.
Après deux siècles de crise liée aux ravages des guerres et des épidémies, René, comte de Provence, manifeste sa volonté de repeupler un certain nombre de lieux désertés, abandonnés de leur population. Ce repeuplement est assuré par un véritable contrat passé entre un seigneur et un groupe de population appelé à résider sur le territoire. Entre 1460 et 1523, une quarantaine d’actes d’habitation sont signés en Provence, notamment à Vidauban, Bagnols-en-Forêt, ou Vallauris.

1470, Saint-Tropez est inhabité, seule une tour en ruine demeure. (La Tour de Suffren qui deviendra la résidence du seigneur et de son bailly). Ce territoire appartient à Jean COSSA, sénéchal de Provence et baron de Grimaud, qui souhaite repeupler ce lieu stratégique pour la sécurité du Golfe.
Le 15 octobre 1470, Jean COSSA remet par donation la seigneurie de Saint-Tropez à un noble génois Raphaël de Garessio, charge à lui d’assurer le repeuplement, la reconstruction et la fortification de la ville.

Source : Archives communales et Conférence d’Élisabeth Sauze (2020).

La Tour Suffren – Saint-Tropez

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Les parcs départementaux des Alpes-Maritimes

De Théoule-sur-Mer à Menton, ces sites exceptionnels offrent des caractéristiques propres en termes de topographie, de localisation, de biodiversité et d’aménagements.

Le département met tout en œuvre pour préserver la faune et la flore de ses parcs naturels tout en permettant au plus grand nombre de continuer à les découvrir.

Mais vous êtes les premiers acteurs de cette préservation ! Alors venez découvrir ou redécouvrir ces espaces naturels exceptionnels tout en protégeant leur biodiversité et en sensibilisant les plus jeunes à la protection de l’environnement. Des panneaux explicatifs le long des sentiers de découverte sur des thématiques variées tel que le patrimoine naturel, culturel et historique très vaste vous attendent.

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Philippe Natalini

L’île des Vieilles

… à Anthéor. C’est un des joyaux des côtes du massif de l’Estérel. Mais peut-être saviez-vous qu’un club de nuit avec restaurant y fut installé en 1960 ?
Le café-garage en face fut transformé en café-terrasse avec bains de soleil. Une navette faisait les voyages entre la Plage des Vieilles et l’île, tandis que le grand hôtel d’Anthéor (au-dessus du café-garage) hébergeait la clientèle en vacances.

Mais deux rigoureux hivers de tempêtes eurent raison des navettes et l’entreprise s’arrêta net.

Aujourd’hui, l’île est débarrassée des constructions légères en cannis et plâtre. Elle a été rendue à la nature, notamment aux oiseaux marins qui y évoluent paisiblement.

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À Ramatuelle…

Dans le célèbre village de Ramatuelle, non loin du cimetière, est érigé un mémorial. Voici ce qu’il rappelle, commémore et honore….

Le monument a été inauguré le 3 mai 1959, en présence du garde des Sceaux Edmond Michelet, représentant le général de Gaulle. Dessiné par l’architecte Gaston Gastel, il a été sculpté par Marcel Courbier, ami de Jean Moulin, chef du Conseil national de la Résistance. 322 noms gravés dans la pierre rappellent le sacrifice d’hommes et de femmes, âgés de 17 à 83 ans, agents de renseignement occasionnels ou agents actifs, qui périrent dans des conditions parfois atroces, sous les coups d’un ennemi féroce.

Des sous-marins font la liaison entre Alger et Ramatuelle, du 4 février 1943 au 26 novembre 1943, c’est le colonel Paul Paillole qui coordonne les missions de quatre sous-marins, Le Casabianca, Le Marsouin, La Perle et L’Aréthuse, chargés du transport d’agents du renseignement militaire jusqu’aux côtes françaises.

La baie de Bonporteau, près de la célèbre plage de l’Escalet, située sur la commune de Ramatuelle, en était le point central. Là, des résistants et des familles habitant les lieux prenaient en charge ces agents très spéciaux pour les conduire clandestinement vers leur lieu opérationnel. Leur mission consistait essentiellement à acheminer du courrier et des armes, mais aussi à ramener jusqu’à Alger, des renseignements pris auprès de résistants.

le 26 novembre 1943, la dernière mission portant sur ce type d’action s’est soldée par une tragédie. Alphonse Alsfasser, un homme de l’ombre de 40 ans originaire du Finistère, est tué par les soldats allemands lancés à ses trousses, alors qu’il était sur le point d’embarquer à bord du sous-marin Le Casabianca, lequel devait le ramener vers Alger. Alphonse Alsfasser est aujourd’hui enterré dans le cimetière du village et la place du mémorial porte son nom.

Durant la Seconde Guerre mondiale, des agents français, chargés d’espionner l’ennemi, débarquaient sur les côtes françaises, dont celles de Ramatuelle, où le mémorial des anciens des services spéciaux de la Défense nationale, leur rend hommage.

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L’histoire de “Miss I Hope”

D’après le remarquable travail de Philippe Castellano.

Le samedi 27 mai 1944, quatre groupes de bombardement du 304th Bomber-Wing de la 15th Air Force, décollent de leurs bases du sud de l’Italie, pour attaquer le terrain d’aviation allemand de Montpellier/Fréjorgues. Parmi eux, le 454th Bomber-Goup, constitué de 30 appareils. Peu de temps avant le passage des côtes françaises, au niveau du cap Roux, situé sur les flancs du massif de l’Estérel, un B-24 est touché de plein de fouet par la flak.

Piquant en effectuant de large spirales, l’appareil “Miss I Hope”, va percuter la mer et s’engouffrer dans la passe de la rade d’Agay.
Quatre hommes réussiront à sauter en parachute, et seront immédiatement faits prisonniers. Le parachute d’un cinquième homme, le mitrailleur de la tourelle de nez, se mettra malheureusement en torche, tandis que les cinq membres d’équipage restants seront tués à leur tour, ayant été, pour diverses raisons, dans l’incapacité d’évacuer l’avion.

La mer va se refermer sur le bombardier devenu maintenant une épave. Ce n’est que fin août 1984, lors d’une plongée d’exploration en baie d’Agay, que sont découverts, par 42 mètres de profondeur, ses vestiges disloqués.
L’équipe à la base de la découverte de cette épave (Philippe Bres, Jean-Pierre Joncheray, son fils Philippe, Bernard Mariller, Yves Moussou, Claude Pinaut et Philippe Castellano), fut très touchée par cette masse informe reposant sur le fond sableux où gisaient des gilets anti-flak, le parachute enroulé autour d’une mitrailleuse et des brodequins…

Le matricule de l’avion se trouvait toujours inscrit (peint au pochoir sur le flanc gauche de la carlingue), la peinture noire ayant miraculeusement résisté à 40 années d’immersion.

Le samedi 5 octobre 1997, était inauguré face à la baie d’Agay, un monument à la mémoire de l’équipage de ce bombardier, à savoir :

Lieutenant Robert Batz (pilote), le Lieutenant Georges Erlewine (copilote), le Sergent Ward Bowman (mitrailleur tourelle dorsale), le Lieutenant Robert Bragg (navigateur), le Sergent Little (mitrailleur sabord), le Lieutenant James Logan (bombardier), le Sergent Peters (mitrailleur tourelle de queue), le Sergent Ramsey (mitrailleur tourelle ventrale), le Sergent Robert Royer (mitrailleur tourelle de nez) et le Sergent Gene Vodopia (opérateur radio).

Au printemps 2002, par mesure de sécurité, les plongeurs démineurs de Toulon exploraient le site et détruisaient 29 bombes retrouvées là.

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Les femmes dans la Résistance…

Germaine Drelon – dite “Germaine Michel-Jaffard” – est une résistante française née le 11 janvier 1896 à Châlons-sur-Marne (Marne) et morte le 5 juillet 1973 à Fréjus (Var). Elle est la fille de Félix Drelon, maire de Châlons-sur-Marne et député de la Marne, et de Louise Isidore Bonnomet.

Elle épouse le 14 mai 1914, à Saint-Cloud, Antoine Henri Louis Raymond Michel-Jaffard, fils de Marie Antoine Louis Michel (devenu Michel-Jaffard en 1884), et de Marie Henriette Augustine Mathilde Jaffard.

Elle décède le 5 juillet 1973 à Fréjus. Étant domiciliée à Fayence, elle est inhumée dans le cimetière de cette ville où repose, désormais, à ses côtés, celui qui est considéré comme son fils adoptif, Horst Albin Schneider, dit René Jaffard (né le 17 septembre 1914 à Auerbach et décédé le 1er janvier 1994 à Saint-Raphaël), médaillé de la Résistance et répertorié comme Résistant de la région de Fayence, département du Var, dans un réseau non homologué des Forces françaises combattantes.

Dès l’automne 1943, alors que les groupes de résistants, dont les terrains de parachutage étaient en cours d’homologation, forment des équipes de réception, elle participe, avec Horst Albin Schneider, à l’organisation de ces groupes. Elle prend ainsi la tête de la section atterrissage parachutage (SAP) de Fayence qui a en charge la récupération des parachutages d’armes, de munitions et d’agents de liaison, sur le plateau de Canjuers.

En août 1944, elle monte au lieu-dit de la Roche, au nord immédiat du village de Fayence, où est réfugiée la garnison de l’armée allemande, encore constituée de plus de deux cents soldats, afin de négocier sa reddition. Seule, drapeau blanc en main, elle parvient à obtenir du Major Turnov que ses soldats rendent les armes, à la condition d’être remis aux mains des Alliés et non aux unités de la Résistance.

Ainsi, son courage et sa parfaite connaissance de la langue allemande permettent de libérer Fayence.

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Les journaux clandestins durant la Seconde Guerre mondiale

Un des moyens de lutte contre l’occupant nazi a été le développement par la Résistance, de la presse clandestine, et donc des imprimeries interdites ; une des armes indispensables et incontournables pour démasquer la propagande officielle et organiser l’action. En 1944, ses tirages ont atteint jusqu’à deux millions d’exemplaires.

Dans le midi, les journaux clandestins comme La Marseillaise, Rouge-Midi ou encore Le Provençal sont les plus prolifiques.

Dans cette profession, nombreux sont ceux qui ont payé de leur vie cet engagement à résister : sur 1 200 ouvriers du livre résistants recensés, 400 ont été exécutés.

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Philippe Levieux

Le village de Grambois dans le Vaucluse

L’existence de Grambois n’est formellement attestée qu’à partir du XIe siècle, même si on a relevé des traces d’occupation pour le néolithique ainsi que l’emplacement de trois villae gallo-romaines a été relevé.

Pour comprendre le sens du mot “typique”, rien de tel qu’une ascension vers ce village perché. Chaque ruelle, chaque monument, parle de Provence ! La place du village semble tout droit sortie d’un film. Et pour cause, elle est régulièrement investie pour des tournages.

L’ensemble du village de Grambois offre un dépaysement total et transporte à travers le temps et l’histoire. Le chêne multiséculaire orne le blason de ce village juché sur un coteau escarpé (à découvrir : un patrimoine et une biodiversité incroyable du petit village de Grambois, perché sur le Luberon).

Rattaché au comté de Forcalquier au XIIe siècle, Grambois devient possession des comtes de Provence au XIIIe siècle. Occupant un site stratégique, doté de puissantes enceintes au XIIIe siècle, agrandies au XIVe siècle, Grambois devient à cette époque une des 12 forteresses de Provence.

En 1590, durant la 8e guerre de religion (1585-1598), Grambois, resté fidèle partisan d’Henri IV , est assiégé par les troupes du duc de Savoie, Charles-Emmanuel Ier. Au bout de dix jours de combat, le village doit capituler. Pillé et incendié, il faudra une dizaine d’années aux Gramboisiens pour effacer les traces de ce drame dont les archives de l’époque ont disparu. Des grandes familles seigneuriales ayant gouverné Grambois depuis le XVe siècle (Forcalquier-Viens, de La Croix, de Gautier), l’Histoire a surtout retenu le nom des Roquesante, seigneurs de la fin du XVIIe siècle jusqu’à la Révolution. Le plus illustre fut Pierre de Roquesante (1619-1707), qui joua un rôle important lors du procès de Nicolas Fouquet, surintendant des finances royales, accusé d’avoir détourné les deniers publics.

Au XIXe siècle, malgré la présence de quelques industries (filatures), la vocation agricole de Grambois se confirma au profit des cultures maraîchères et fruitières, et surtout de la vigne. Le phénomène s’accentua au XXe siècle (1924 : création de la coopérative vinicole) tandis qu’apparaissait un artisanat d’art et que se développait le tourisme. Quoique ayant pâti de l’exode rural, Grambois a commencé à se repeupler à partir des années 1950 et compte aujourd’hui près de 1 200 habitants.

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Goult : la chapelle Saint-Véran

Il faut traverser le hameau des maquignons sur la route de Lacoste pour dénicher cette petite chapelle romane édifiée sur une dalle rocheuse et entourée de chênes.

Celle-ci a été édifiée au XIe siècle, sans que l’on puisse préciser la date. Fragilisée par des glissements de terrain, elle aurait alors connu une deuxième étape de construction. Elle aura alors vocation de chapelle paroissiale, puis de prieuré jusqu’au XIVe siècle.

Vendue comme bien national à la Révolution, abandonnée, elle menace ruine avant d’être reprise par la commune et entièrement restaurée.

Dans le Vaucluse…

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Giselle Penat-Laborde

Le dolmen de Gaoutlabry

Situé au lieu-dit Gaoutabry, à 198 mètres d’altitude, dans le massif des Maures, ce dolmen occupe le mamelon d’une colline au milieu du maquis.

Le toponyme Gaoutabry viendrait du provençal “caud” qui veut dire chaud, de “gaouto” versant arrondi d’une colline en référence à “gaouto” qui désigne la joue.

Le site a été découvert en 1876 par le baron Gustave Charles Ferdinand de Bonstetten (1816-1892), archéologie suisse, et fouillé ensuite à plusieurs reprises. Il s’agit d’une tombe collective composée de 34 pierres dressées qui correspondent au nombre de sujets inhumés car elle contenait des ossements humains calcinés appartenant au moins à 34 individus bien disposés dans ce que l’on appelle la chambre, accompagnés de nombreuses offrandes, telles que : lames, haches, poignards, et une parure de cinq perles. Cependant, du fait de l’acidité du sol et des pertes causées lors des premières fouilles, ce riche mobilier n’est qu’un pâle reflet de celui que devait renfermer la tombe à l’origine. Cette dernière a été l’objet de deux périodes d’utilisation : fin du Néolithique (2800 ans av. J.-C.) et Âge du cuivre (2000 ans av. J.-C.). 

Clic ! La suite à cette page.

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Promouvoir le provençal !

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En plein cœur historique, de par son architecture et ses pierres,
elle offre un moment d’histoire au quotidien…

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