La Gazette de Passadoc – N° 89

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  • On raconte un peu… beaucoup… passionnément !
    Le laguiole… 1944 à Draguignan… Pédaler sur les rails !
  • Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin…
  • Du côté de Abbe.Photo
    Les chemins de transhumance… Les poules de Mme Laugier…
  • La bibliothèque de Passadoc

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Jean Paul Pourade

Le laguiole

Le 23 septembre, le couteau Laguiole a obtenu une indication géographique (IG), signe officiel de qualité pour les consommateurs. La zone géographique couvre 94 communes de l’Aveyron, de la Lozère, du Cantal, du Puy-de-Dôme, de la Loire et de l’Allier.

Localement, le nom est localement prononcé “laïole”… Certains affirment que le premier coutelier (1828) fut Casimir-Antoine Moulin ; d’autres prétendent qu’il s’agit de Pierre-Jean Calmels (1813-1876). Mais tous sont d’accord pour dire qu’au début du XIXe siècle, les habitants de l’Aubrac utilisent le capuchadou : une lame fixe et pointue emmanchée sur un morceau de bois.
Le laguiole apparaît dans sa forme actuelle vers 1860 et la célèbre abeille vers 1908/1909. Elle ne suffit pas pour authentifier un véritable laguiole.
L’emplacement de “l’abeille” – ou très précisément de “la mouche”, terme technique – a une fonction utilitaire : celle d’arrêter la lame en position ouverte. Peu à peu, les couteliers décorent la mouche : feuille de trèfle, fleur de lys, abeille…

Après la Première Guerre mondiale, la quasi totalité des coutelleries disparaît à Laguiole ; elles ne renaîtront que vers 1987 : une volonté du maire de l’époque et de quelques Laguiolais.

(Informations glanées ici et là – Noms et dates chez Wikipédia – Jeanne Monin).

Entouré de couteliers, Jean Paul Pourade raconte toute l’histoire du laguiole.

Clic ! C’est ici !

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Philippe Natalini

1944… Draguignan


Le 22 juillet 1944, Jean Garrus, chef de la Résistance de Draguignan était arrêté par la Gestapo, martyrisé, brûlé au fer et condamné au peloton d’exécution pour le 15 août. Un véritable miracle lui permit d’échapper à ce sort terrible.
Draguignan tout juste libérée, le 7 octobre 1944, après un procès régulier, Marcel Massiach était fusillé sous la falaise du cimetière de Draguignan. Agent rémunéré de la Gestapo de Draguignan, il avait commis vols, meurtres et exactions contre les résistants varois.

Bien des années plus tard, le fils du résistant et le fils du collaborateur se rencontrent, nouent une solide amitié sans savoir de qui chacun est le fils.

Clic… Émouvant témoignage de celui qui n’a jamais pu déposer le fardeau de la faute paternelle
et de celui qui n’a jamais voulu endosser une gloire qui n’est pas la sienne.

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Alain Cathala

Pédaler sur les rails !

Sur la photo, c’est Jean-Paul, chef d’une gare un peu particulière perchée sur le Larzac. Il y a 23 ans, personne ou presque ne croyait à son projet : utiliser une voie ferrée désaffectée pour y mettre des vélos. Aujourd’hui, le Vélorail et Train touristique du Larzac fait partie des incontournables du territoire !

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Philippe Levieux

Jardins d’eau de Carsac – Dordogne

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Gilles Barattini

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Alain Cathala

Église Saint-Jean-Baptiste de Castelneau-le-Lez (style roman). Hérault.
Comme nombre d’édifices de ce secteur, celui-ci fut fortifié
et modifié durant la seconde moitié du XIVe siècle, période de grande insécurité.

(Photos Jean de la Lune)

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André et François Abbe

Les chemins de transhumance…

“Carraire/carraïre/carrérade/cairade” (du provençal « carrairo ») ou “draille”, ces chemins étaient des servitudes de passage sur des propriétés privées consacrées, à l’origine par le droit coutumier de Provence et affectées au passage des troupeaux transhumants. Ces voies sont issues de coutumes remontant au XIIe et XIVe siècle, instaurées par les comtes de Provence.
Pour la plupart, ces anciennes voies ont disparu, quelque peu “malmenées” par le droit, par les changements sociétaux au fil des siècles, dont le quasi abandon de la transhumance à pied à la fin du XIXe siècle. Nombreux sont les propriétaires qui les ont tout simplement “annexées” pour agrandir leurs terrains cultivables entre autres, ainsi que pour la construction d’habitations et de routes.

Toutefois, de petites portions sont encore empruntées par les quelques troupeaux qui, depuis le Var, les Alpes-Maritimes ou les Alpes-de-Haute-Provence, gagnent à pied les proches vallées du Verdon, de l’Ubaye, du Var, de la Vésubie ou de la Tinée.

L’une des grandes drailles historiques reliant la plaine de la Crau à la vallée de la Stura en Italie, est devenue un sentier de grande randonnée. C’est le “GR®69 – La Routo®”, homologué en 2020. Ce GR, né d’un projet franco-italien, a pour objectif le développement des territoires autour de la pratique de la transhumance et de l’itinérance touristique. Certainement un très bel itinéraire, très riche en découvertes et beaux paysages.

Il y a de nombreux ouvrages et documents, consacrés aux drailles, notamment aux archives départementales de tous les départements, où se pratiquait la transhumance, en commençant déjà par le cadastre napoléonien.

Texte Giselle Penat-Laborde.

Silence habituel des photos… les photos sont “muettes” n’est-ce pas. Et pourtant si on regarde plus attentivement, on entend le petit vent du sud qui souffle et agite les branches des pins..
On perçoit les voix tranquilles d’Élie et de Paul :
– T’as des nouvelles d’André ?
– Oui… je l’ai rencontré la semaine dernière à Roquebrune… Il va bien.

… ainsi que le chant des sonnailles pendues au cou des vieux béliers et de quelques brebis… et le bruit des cailloux de la draille qui roulent sous les pas des bergers…

Jeanne Monin

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N’oubliez pas de nourrir les poules de Mme Laugier !

Claude Boyer
J’appréhendais quand je devais aller “donner aux poules”.
Le grain était dans un grand fût recouvert d’une tôle mais pour y accéder il fallait traverser le poulailler où vivait le gros rat qui avait élu domicile sur les poutres de la charpente.
Pépé qui était d’un naturel taquin m’avait dit qu’il fallait gesticuler et crier pour l’apeurer. C’est ainsi que chaque fois que j’entrais, je me livrais à une danse de Saint-Guy effrénée en poussant des cris… et Pépé se tapait sur les cuisses de me voir faire !

Jeanne Monin
Souvenir de petite enfance…
Par rapport à celui de Mme Laugier, comme il était petit le poulailler de ma tante ; jamais il n’aurait pu contenir un tel “troupeau” ! et pourtant il me paraissait de belle taille.
Il y avait quoi ? Cinq… six poules… Elles accouraient dès je m’approchais, me regardaient, la tête penchée, l’œil de côté… et comme je n’avais rien à leur donner, dédaigneuses elles retournaient gratter la terre, l’occupation principale de leurs journées.
Parfois, je tapais sur le grillage… Rien de plus drôle que de les voir un moment effrayées et s’éloigner en voletant, en caquetant, l’air de dire, outrées : “Quelle enfant mal élevée !”

François Abbe
De mon côté, le souvenir de poules remonte à un voyage au Mali où les poules couraient devant nous à notre arrivée ; puis une heure plus tard, elles disparaissaient dans notre assiette.
Pour être frais, c’était frais !

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EN VENTE ICI

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