La Gazette de Passadoc – N° 82

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  • Deux quiz !
  • On raconte un peu, beaucoup, passionnément !
    La famille Cabouat… Des mots pour le dire… Les manuscrits des Italiens d’Aigues Mortes… L’opération Ferdinand… Les messages codés… 19 août 1944…
  • Vagabondages.
  • La bibliothèque de Passadoc…

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Le premier est proposé par François Abbe

Clic ! Le ventaire1
et
Clic ! La famille Lombard et le hameau de Pié Fourcha2

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Les coulisses de Passadoc
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Le second est proposé par Giselle Penat-Laborde

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Giselle Penat-Laborde

La famile Cabouat

Pour mieux connaître Paul Cabouat [sujet du quiz], ainsi que toute la famille Cabouat, je vous invite, si le cœur vous en dit et si vous aimez la lecture, de lire l’ouvrage de son arrière-petite-fille, Lucie Tesnière , “Madame, vous allez m’émouvoir“, sous-titré “Une famille française à travers deux guerres mondiales.

Lucie qui n’avait jamais rien écrit et qui n’était ni historienne ni journaliste, a lâché son travail et sa vie quotidienne pour s’improviser “détective historique” et porter son projet à terme, ce qui lui prendra quatre ans.

C’est la découverte des carnets rédigés durant la première guerre mondiale par Paul Cabouat, un médecin militaire, arrière-grand-père de Lucie, qui est à l’origine de ce récit qui devait au départ être une édition publiée pour le centenaire de l’armistice et qui s’est élargi au fil du travail de mémoire mené par l’auteur. Textes et photos alternent pour évoquer la guerre des poilus et la mort de François, frère cadet de Paul, tombé à Verdun, à la tête de sa section dans laquelle était mobilisé un petit fils de Victor Hugo.

Plus émouvant, est le destin de cette famille lors du second conflit. Paul devient médecin de la résistance puis maire de Nîmes à la libération. Jeannette, la plus jeune sœur de Paul, entre en clandestinité et sera déportée en Allemagne. Jean-Pierre, fils de Paul, rejoint la France Libre et son cousin Biniou, fils de Jeannette est arrêté par la Gestapo !

Mais c’est le rôle de Jean, jeune frère de Paul, qui interpelle le plus Lucie Tesnière. Préfet, Jean Cabouat s’engage en 1939, se bat en 1940, et après la défaite, suivant le conseil du Président du Sénat, M. Jules Jeanneney, il rejoint la préfectorale et met en œuvre la politique de l’État français … situation d’autant plus notable et paradoxale que son épouse était d’ascendance juive. Préfet de Carcassonne et de Guéret, ce fonctionnaire applique les directives gouvernementales et, à ce titre, joue un rôle lors de la première rafle, tout en mobilisant ses réseaux pour sauver ses beaux-parents arrêtés. Jean Cabouat aide la Résistance et sera nommé préfet du Pas-de-Calais par le Général de Gaulle en 1944.

C’est un véritable travail d’enquête que Lucie Tesnière a mené avec impartialité, ténacité en plongeant dans les archives judiciaires et administratives pour comprendre l’action du Préfet Jean Cabouat qui a su manœuvrer en ces temps difficiles pour sauver ce qui pouvait l’être et qui a contribué, avec beaucoup d’autres, à ce que la France soit, de tous les pays occupés, celui qui a sauvé la plus grande proportion d’Israélites durant ces années aussi complexes que tragiques.

Livre magnifique, qui transcende la vie d’une famille de la bourgeoisie française exemplaire, et qui décrit sous un angle original un demi-siècle de notre histoire. Chacun y retrouvera un peu de ses racines. Chacun aura l’impression de faire partie de cette famille. Lucie Tesnière réalise le tour de force de captiver, en faisant un travail de fourmi documentaire. Elle offre un récit familial, richement documenté et qui semble vrai de bout en bout.

Dans un style simple et journalistique, nous lisons à la fois l’élaboration de l’ouvrage par Lucie, comment elle a récupéré les fragments documentaires qui le composent et le quotidien de ces membres d’une famille qui a connu les deux guerres.”

Ces visages sur les photos ont fini par me devenir très proches et réels. J’ai refermé ce livre à regret…. et il m’arrive encore de penser souvent à cette famille Cabouat …
Pas un roman, non. Un témoignage. Une enquête, plutôt. Et une véritable saga qui se dévore comme un polar, en quelques jours tout au plus. Un livre d’une puissance émotionnelle rare.

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Des mots pour le dire…

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Claude Boyer

Le massacre des Italiens d’Aigues-Mortes

À Aigues-Mortes (Gard), une suite d’événements conduisent au massacre de travailleurs Italiens de la Compagnie des Salins du Midi par des villageois et des ouvriers français. Les estimations vont d’une dizaine de morts (officiellement 8) à 150 selon la presse italienne de l’époque, ainsi que de nombreux blessés, victimes de lynchages, coups de bâton, noyade et coups de fusils.

Clic ! La suite est à cette page.

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Philippe Natalini

L’opération Ferdinand

Pour leurrer les Allemands sur le lieu de débarquement, diverses manœuvres sont réalisées sur la destination finale du convoi maritime allié. C’est l’opération “Ferdinand”, destinée à tromper l’ennemi et désorganiser le plus possible les troupes allemandes défendant les côtes.

D’abord, l’amiral K. Hewitt dirige le convoi maritime droit sur Gênes afin de faire croire aux Allemands que le débarquement aura lieu sur ce secteur. Ce n’est qu’au dernier moment, et profitant d’une brume maritime qu’il changera de cap pour foncer vers les côtes varoises. Dans le même temps, le 15/08/1944 à 1h55 du matin, est opéré le parachutage de 300 mannequins par 5 C-47 américains sur le secteur de La Ciotat (13).

De même, est mise en œuvre une diversion par une unité navale au large de la frontière italienne, tout comme dans le secteur compris entre Nice et Cannes où quelques obus de marine sont tirés sur des objectifs spécifiques.

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Les messages codés de la BBC
annonçant le début de cette gigantesque opération.

Entre 1940 et 1945, environ 80% des messages diffusés sur radio Londres étaient destinés au bon déroulement d’une opération militaire. Ainsi, la BBC transmettait ces informations par le biais de messages codés, une douzaine étant émis quotidiennement à travers la chaîne radio. Ce 14 août 1944, ils étaient essentiellement adressés à la Résistance en Provence.

Ce jour là, quelques mots diffusés sur les ondes radio annonçaient discrètement le débarquement en Provence. Parmi ces messages codés, il y avait : “Nancy a le torticolis”, “Le chasseur est affamé” ou encore “Gaby va se coucher dans l’herbe”.
À travers ces messages apparemment anodins, les Résistants ainsi que les civils avisés se sont tous coordonnés et positionnés en vue d’effectuer différentes missions d’assistance aux troupes qui allaient débarquer, et de harcèlement des soldats allemands.

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Alain Cathala

19 août 1944.

Les troupes nazies allemandes avant de partir de Carcassonne transportent 15 résistants à Baudrigue (Roullens). Après les avoir fusillés, elles font exploser les corps sur le dépôt de munitions. On ne retrouvera que des morceaux de cadavres.

Parmi eux, Aimé Ramond. Jeune officier de police, né à Montgeard (Haute Garonne), affecté au commissariat de Carcassonne depuis 1943. Il faisait passer des renseignements à la Résistance et des fausses cartes d’identité. Il est arrêté le 30 juillet 44 sur dénonciation et exécuté le 19 août.
Une rue de Carcassonne porte son nom.

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François Abbe

Au Muy

Un pincement au cœur quand je revois les images de Libération…
Sur cette photo – plus récente puisqu’elle est prise au cours d’une reconstitution – rien n’a été retouché ; les couleurs sont telles quelles. Pas de Photoshop, rien. Pas de ça chez Passadoc !

Photo André Abbe

Avis de recherche : qui est sur la photo ? Si vous reconnaissez des personnes,
merci de le faire savoir en écrivant à info@passadoc.fr

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Maryse Lauzier

Le village des bories à Gordes dans le Vaucluse

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Philippe Levieux

Village de Saint-Véran – Hautes Alpes

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Alain Cathala

Joncels – Hérault… L’église.

Hérault – La gare de Bedarieux… au fil du temps.
La grande ligne Beziers-Neussargues-Clermont-Ferrand-Paris

Hérault – Les mines de Graissessac, Melagues, Camplong.

Hérault – Boussagues, commune de la Tour-sur-Orb

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Maurin des Maures

C’est lui le héros du roman de Jean Aicard.

André Abbe : La comédienne Blanche Bataille s’adresse avec conviction aux spectateurs qui suivent les pas de “Maurin des Maures”. André Neyton avait écrit des dialogues pour faire revivre Maurin au cœur du massif des Maures, sur la commune de Collobrières (Var). Entre deux scènes, comédiens et public marchaient quelques minutes pour voir Maurin échapper aux gendarmes ou “caligner”1 une dame. Un spectacle- promenade réussi qui avait fait le plein de spectateurs à chaque représentation en 2012 et 2013.

1 “Caligner” → André a volontairement franciser un verbe provençal qui veut dire courtiser.

Photo André Abbe

Cette photo fait partie de l’exposition “Femmes de Provence”.
À découvrir à l’oubradou de la fouant – Roquebrune-sur-Argens [Journées du patrimoine 2022].

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Le Petit berger aux yeux bleus

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