La Gazette de Passadoc – N° 133

L'hebdo 133

Adieu veau, vache, cochon, couvée !…

… ainsi se lamentait Perrette* quand tomba le pot au lait !

Depuis la nuit des temps, le lait est source de vie ; il est l’unique nourriture des petits d’Homme et de ceux de maints animaux.

Apicius, Romain et fin gourmet (-100 av. J-C) l’utilise dans sa recette d’omelette : œufs battus avec du lait et de l’huile, cuits à la poêle et assaisonnés de miel et de poivre.

Au Moyen-Orient, sont relevées des traces d’élevages laitiers datant de quelque 10 000 ans. En Gaule, au gré des invasions, apparaissent de nouvelles races de bovins. Ainsi – pour n’en citer qu’une – serait “née” la vache normande, apportée par les Vikings ; la bête est robuste et appréciée pour ses qualités laitières.

En Occitanie, on rencontre surtout des troupeaux d’ovins et de caprins, moins exigeants en herbe verte et grasse.

Avec le lait des vaches, des brebis ou des chèvres, quelle que soit la région, on fait des fromages :
– Maroilles dans le Nord,
– Camembert en Normandie,
– Bleu en Auvergne,
– Brocciu en Corse,
– Etc. !

Il est présent dans bien des histoires, dans bien des expressions et dans quelques sourires !

– Rabelais et Gargantua qui à peine né réclame “À boire ! à boire ! à boire !”. Il faut dix-sept mille neuf cent treize vaches de Pautille et de Bréhemond pour l’allaiter quotidiennement.

– Remus et Romulus, nourris – selon la légende – par le lait de la louve Luperca.

– Toujours selon la légende : Cléopâtre et ses bains au lait d’ânesse… ” […] il ne fallait pas moins de 700 ânesses pour lui fournir la quantité de lait nécessaire à ses bains quotidiens

Boire du petit lait (éprouver une vive satisfaction d’amour-propre devant quelque chose de flatteur)… Soupe au lait (personne colérique)
– Patience ! Avec le temps, l’herbe devient du lait. (Proverbe chinois).

– Ce n’est pas la vache qui beugle le plus fort qui a le plus de lait (Proverbe gaélique)

– Quand il pleut le premier jour de mai, les fourrages rendent amer le lait. (Proverbe français)

– Dans sa volonté de supprimer les intermédiaires, il cherchait le moyen de passer directement du foin au lait sans passer par la vache. (Alphonse Allais).

 

Arrêtons-là car on pourrait écrire encore des dizaines de pages !

 

Mais on ne sait pas conserver le lait plus d’une journée ; il faut attendre 1865 et Louis Pasteur qui découvre alors que, soumis à une forte chaleur, bactéries et microbes – qui font cailler le lait – succombent rapidement.

 

Adieu le pot au lait de Perrette ! Dans les villes, on achète le lait en bouteille de verre en attendant de l’acheter dans des boîtes en carton.

– Et notre lait à nous, il est où ?

Patience… il arrive !

Jeanne Monin

*Jean de La Fontaine (1621-1698).
Recherches sur plusieurs sites.

Photo A. Abbe

André Abbe
Joseph Tomatis verse du lait sous les yeux vigilants de sa femme. Il est inimaginable à quel point le travail agricole a changé en seulement quelques décennies. Il y a maintenant des machines pour tous les types de traitement, mais avant, chaque étape était manuelle, et à la fin de la journée, la fatigue physique se faisait sentir.

Perrin Reine
Déjà bien avec la citerne de stockage inox,. Il y en aurait tellement à raconter !… Et qu’avons-nous à voir…
 
Marie Martin
Même sans citerne personne ne tombait malade…
Aujourd’hui des produits sont rappelés, des analyses sont faites régulièrement ; comme ça on dit à l’agriculteur que son lait n’est pas terrible et on le lui paye moins et quand on voit comment ça se passe dans une laiterie industrielle c’est à pleurer !
 
  • Les échos de la semaine
         Monsieur Laugier
         Pluie de juillet à Roquebrune !
         Baaaar…bie !
         Un village entre Cannes et Saint-Tropez

  • Passadoc

Monsieur Laugier

Photo A. Abbe

André Abbe
M. Laugier au travail dans les champs (1990).
Il semble étrange que cette paire de bœufs mastodontiques, dont la taille et la force pourraient facilement submerger le fermier, effectue un travail si ardu.

Volpine Volpe
Ils étaient très doux. Je les ai connus, petite. Je leur montais même sur le dos !

Pluie de juillet à Roquebrune !

Passadoc
Lundi dernier, nous avons eu de la pluie pour la première fois depuis quelques semaines chaudes ! Nous nous sentons beaucoup plus joyeux que Julien Raynaud, pris en photo ici avec ses amis et son âne, menant un troupeau dans l’acte de transhumance sous un ciel gris…

Maryse Laugier

Heureusement que le parapluie est grand ! C’était indispensable car à la montagne ça doit être fréquent ; l’âne, lui, doit supporter la pluie.
Une vie pas facile… mais être berger est sûrement une passion !

Cette photo d’André Abbe était l’occasion de relire l’hebdo “La Gazette de Passadoc – N° 111”. À cette page !

Baaar...bie !


André Abbe

Quelqu’un a dit Baaa-bie ? Ces moutons appartiennent à la famille Bellini plutôt qu’à Mattel !

Nous n’avons pas pu nous empêcher de remarquer les similitudes dans la calligraphie…
 

Qui sait, peut-être que ces moutons étaient vraiment habillés et floconnaient pour un voyage entre filles au cinéma.

Francois Abbe
Dire qu’avant la peinture, les moutons étaient marqués au fer rouge (dixit André).

Un village entre Cannes et Saint-Tropez

Roquebrune-sur-Argens…  le berceau de Passadoc !
(Neuf photos d’André Abbe).

Émilie !
Tant que vous serez au village, profitez-en pour visiter la maison Abbe (XVIe siècle).
La belle Émilie vous guidera !

Elle est à Roquebrune jusqu’aux “Journées du Patrimoine” (16 et 17 septembre).
 
Et finissez la journée par les “Nocturnes des Créateurs”. (8 et 15 août prochains).

Francois Abbe

Petit rappel : “La Gazette de Passadoc” est envoyée par courriel à ceux qui le souhaitent. Il suffit de nous contacter par message ou de le faire savoir en commentaire !
  • Rédaction Passadoc. Ont participé :
    André Abbe
    François Abbe
    Maryse Laugier
    Marie Martin
    Jeanne Monin
    Perrin Reine
    Volpine Volpe

  • Mise en page
    Jeanne Monin

Passadoc