L'hebdo 109
Les ânes
Les ânes…
On les dit sots, on les dit têtus. Ce sont les mal aimés, les délaissés… Au cheval, les caparaçons ; à l’âne, les coups de bâton…
Parce qu’il a tondu quelques brins de l’herbe d’un pré – oh… pas grand chose… seulement la largeur d’une langue – il est coupable chez La Fontaine et le voici fort rancunier quand il devient “mule du pape” chez Daudet.
Pourtant, c’est lui qui porte Marie et c’est lui qu’on retrouve dans la crèche, réchauffant l’enfant de son haleine. Il est présent dans toutes les religions ; c’est la monture des pauvres, des humbles… et la seule autorisée aux femmes.
On le rencontre dans maints contes, fables, comptines. Souvent anonyme : il est l’âne et puis c’est tout.
Ainsi dans cette histoire (sans doute berbère) :
– Un jour, la fermière dépêcha l’âne pour porter deux agneaux jusqu’au pâturage sur la colline où les bergers les attendaient. Sachant que Renard Dhib serait aux aguets, la fermière…
Dès le début du récit, on connaît le nom du renard… on atteindra la fin sans jamais savoir le nom de l’âne.
Idem – ou presque – chez Cervantès : il est dans toutes les mémoires que don Quichotte est inséparable de la maigre Rossinante ; mais comment s’appelle la monture de Sancho Panza ? Bien peu sont ceux qui spontanément répondent Rucio !
(un nom qu’on lit seulement dans la version originale de l’ouvrage).
On sait très peu de chose sur l’apparition de l’âne. On trouve des ossements à la préhistoire et les chercheurs situent son arrivée en Europe vers 4000 avant notre ère. Selon certains, sa domestication est antérieure à celle du cheval… elle est postérieure selon d’autres. On le dit originaire d’Arabie ; il se serait déplacer vers l’Égypte, puis la Grèce, l’Italie et enfin la Gaule… La seule chose certaine, c’est qu’il est très présent dans les pays méditerranéens.
Il y aurait encore beaucoup à raconter sur l’âne, le baudet, le bourricot, l’aliboron…
– Aliboron ? Vous êtes sûre ?
– Oui… Selon Littré, le mot est d’origine étymologique douteuse. Mais aliboron est bien un âne et je…
– Ne faudrait-il pas dire Boronali ?
– Ah ! Vous connaissez cette peinture “Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique” ! Je prends cette plaisante histoire pour la revanche de l’âne ! Lisez… tout est ici !
– Et nos ânes à nous dans tout cela ?
Patience… ils arrivent !
*Recherches dans divers articles – Jeanne Monin
Podem batejar l’Ai !”
– Je viens d’apprendre un mot : le grain de raisin. Merci André pour cette photo et le texte !
À Théoule-sur-mer, sur la voie ferrée entre Saint-Raphaël et Cannes, le train passe dans le tunnel des Saùmo (prononcez saoume)… la saùmo étant l’ânesse.
Pourquoi ce tunnel s’appelle-t-il le tunnel des ânesses ?
Quelqu’un le sait-il ?
– Chez nous, on utilisait l’expression : “C’est là que le bât blesse” [Autrement dit : “C’est là où ça fait mal”].
– “Comme un âne bâté ” [Autrement dit : être un peu sot]
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En traversant Fayence
La fête du citron
Le camp du Puget
Le Carnaval de Nice
Le révolutionnaire et le micocoulier - Participez à la gazette !
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En traversant Fayence...
Pompier volontaire, Raymond a été l’un des premiers secouristes sur place lors de la catastrophe de Malpasset en décembre 1959.
Claude Boyer
Marie-Odile Beraud
Chez moi, juste deux générations : mon oncle François et mon frère Marc.
La photo : mon oncle en plein travail.
La Fête du Citron
À Menton, jusqu’au 26 février : 95e édition !
Des tonnes de citrons et d’oranges pour réaliser ces chars !
On en parlera plus longuement dans “La Gazette” prochaine !
Le camp du Puget
Guy Bouyer
Le carnaval de Nice
Un grand saut dans le passé !
On en parlera plus longuement dans “La Gazette” de la semaine prochaine… Patience !…
Le révolutionnaire et le micocoulier
Le révolutionnaire et le micocoulier.
Le micocoulier est réputé en menuiserie pour la qualité de son bois.
À Sorède, dans les Pyrénées Orientales, subsiste un atelier qui travaille encore le micocoulier comme on le faisait au XIII° siècle pour fabriquer des cravaches, tandis qu’à Sauve dans le Gard on fabrique des fourches avec ses branches.
Son fruit, la micocoule est comestible : de couleur jaune ou bordeaux, il est charnu et comporte un noyau croquant riche en lipides qui sont de bons acides gras ; quant à la pulpe, elle a un goût de pomme caramélisée.
On peut aussi aromatiser de l’alcool ; l’huile tirée de ses noyaux est utilisée en cosmétique et onguents médicinaux. Au printemps on peut consommer ses boutons floraux et ses feuilles, rêches au toucher, ressemblent à celles de l’ortie.
Maryse Laugier
Quand j’étais petite, à côté de l’école, il y avait un micocoulier ; il est toujours là. Je remplissais mes poches des petites boucles noires qui sont comestibles.
À part le goût sucre, il n’y a que la peau et le noyau et je les mangeais sur le chemin du retour à la maison.
Maintenant surprise ! Un petit micocoulier vient de pousser tout seul dans le jardin, cadeau d’un oiseau sans doute.
Les graines de micocouliers qui tombent autour de l’arbre dans la terre font toutes une petite pousse qu’il faut désherber avant de ne plus pouvoir les arracher.
Bien réfléchir avant de laisser pousser l’arbre qui devient très grand… s’il a assez de place !
Rien de plus simple !
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