La Gazette de Passadoc – N° 91

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  • On raconte un peu, beaucoup, passionnément !
    Le premier bagne de France… Les tobrucks…
  • Quelques images d’ici, d’ailleurs, d’un peu plus loin…
  • Photos d’hier…
  • Du côté de Abbe.Photo !
    S’il fallait définir Abbe.Photo… La cabane de l’Adrech… Dans la forêt des Maures… Habituel plongeon dans les archives !
  • Post-it de rappel !
  • La bibliothèque de Passadoc

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Philippe Natalini

Le premier bagne de France – Toulon 1748…

L’origine du mot “bagne” vient de l’italien bagno, du nom d’une ancienne prison d’esclaves à Rome.

À cette époque, Louis XV ordonne que la peine des galères soit remplacée par celle des fers. Ainsi débuta la construction du premier bagne à Toulon qui était jusqu’ici le port d’attache des galériens.
Ouvert en 1748, année où il a remplacé les galères, ce bagne pouvait accueillir plus de 4 000 prisonniers ; il a fonctionné jusqu’en 1873. Il a été le plus important établissement de ce type et celui qui est resté le plus longtemps en exercice.

Les bagnards étaient vêtus d’un uniforme composé d’une chemise rouge et d’un pantalon jaune. Tous portaient également un bonnet : rouge pour les condamnés à temps, vert pour ceux à perpétuité. Enchaînés deux par deux, ils couchaient collés les uns aux autres, dans d’immenses pièces de quatre cents places.
Selon leur conduite, les travaux qu’ils avaient à effectuer s’appelaient la “grande fatigue” ou la “petite fatigue”. La première consistait à travailler à l’édification des ouvrages du port, tâches harassantes et périlleuses. La seconde s’effectuait à l’abri, dans l’hôpital, aux cuisines, voire pour ceux sachant lire et écrire, dans les bureaux du bagne.
La discipline était impitoyable. En cas de meurtre d’un autre détenu ou de coups donnés à un gardien, c’était la peine de mort. Le cachot ou la bastonnade étaient appliqués pour les fautes moins graves.

Plus de 100 000 hommes passèrent entre ces murs. François Vidocq, qui après s’en être évadé pour devenir chef de la police, fût l’un d’entre eux.

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Les tobrucks

Tout le long du littoral méditerranéen, et en vue de se défendre d’une invasion alliée, les Allemands édifient une ligne défensive appelée “Sudwall” et dont le renforcement débute fin 1943 – début 1944. Constituée d’obstacles, de champs de mines et barbelés, de blockhaus et casemates bétonnées, cette ligne de fortifications n’aura pas l’effet escompté par les Allemands lors du Débarquement de Provence.

Parmi les ouvrages édifiés, nombreux furent les “tobrucks” ; mais de quoi s’agit il ?
Les “tobruks” étaient de petits fortins bétonnés et enterrés, équipés d’une mitrailleuse lourde ou d’une tourelle de char. Ces éléments étaient récupérés soit sur des “panzers” allemands périmés, soit sur d’anciens engins français ou d’Europe de l’Est.

Aujourd’hui, les vestiges de certains orifices circulaires sur lesquels étaient installées ces tourelles, subsistent toujours sur notre littoral.

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Gilles Barattini

Parc du Queyras…

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Alain Cathala

Promenade dans Montpellier…

… et plus précisément dans le quartier de l’Écusson, lieu d’histoire de la cité.

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Philippe Natalini

Saint-Raphaël

Cartes postales d’autrefois, témoins du temps qui passe…
Août 1905… À qui Marthe adressait-elle son “souvenir affectueux” ?
Et sur le Cours Jean Bart, quel événement ! Réunis sous l’immense platane, on posait pour la photo !

Le port aujourd’hui.

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Alain Cathala

La Tour des Pins

… boulevard Henri IV à Montpellier.

Nostradamus a écrit : “… lorsque les pins disparaîtront, la cité périra“. Aussi la municipalité est-elle très vigilante ! Le bâtiment – construit à la fin du XIIIe et vestige des remparts qui protégeaient la ville – est soigneusement entretenu et les arbres sont remplacés dès que l’un est moribond !

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Édouard Adam – Montpellier

La statue – œuvre du sculpteur Vital-Dubray – fut fondue en 1941. Elle avait auparavant parcouru du chemin dans la ville ! D’abord sur l’Esplanade en 1860, on la retrouve “au bas de la Grand-rue, au niveau de la Saunerie”, 18 ans plus tard.

Source : Fabrice Bertrand

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Na Dia

S’il fallait définir ABBE.PHOTO

Abbe.Photo Passadoc… une occasion de transmettre… […] passage de relai entre les générations. Ce que je remarque aussi, étant un “bébé passadocien”, c’est cette envergure que prennent les informations, les récits, les documents, les photos, glanés, offerts, mis à disposition par tous… Tous ces commentaires, ces textes qui offrent cette richesse et cette multiplicité infinie dans les possibilité de transmission.

Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

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André Abbe

La cabane de l’Adrech

… sur la commune de Beuil dans le massif du Mercantour… Notre ami Julien Raynaud l’occupait en été au cours des années 70 et 80. Elle se trouve non loin du GR 5 très fréquenté par les randonneurs. En 1984, nous avions rencontré cette marcheuse qui s’était éloignée du GR pour faire une halte et remplir sa gourde. Elle avait sympathisé avec les floucats de Julien.

Aujourd’hui, pour les touristes et les randonneurs les choses se compliquent. La présence des loups a contraint les éleveurs à faire appel à des patous (le nom vient des pastour- berger en occitan) chargés de défendre les troupeaux contre les loups. Hélas les patous, ces chiens costauds venus des Pyrénées, poussent le zèle à protéger les moutons des humains. Il arrive que des randonneurs s’approchant des troupeaux de trop près se fassent mordre.
Amoureux de la montagne sachez faire un détour quand vous apercevez des moutons sur les alpages.

Claude Boyer
Si on ne s’approche pas du troupeau et qu’on passe bien au large, on a droit à des aboiements, genre :
Méfi , je suis là !
Mais c’est sûr que si on s’approche trop pour prendre le petit agneau en photo…

Jeanne Monin
Pastou en Provence ; pâtour en Berry… Tous deux gardent les troupeaux.
S’il est jeune, le “pastor” est pâtre ! Et quand il prend de l’âge, il semble qu’il devienne berger.
A-t-on déjà lu qu’un pâtre puisse être vieux ? Oui, chez Lamartine :
Un vieux pâtre y gardait un troupeau de génisses. (1836).

Et qu’en est-il du féminin ?
Il existe pour “pastour” et pour “pastoureau” :
Quelque pastoure, assise derrière la haie d’épine blanche, tricote en gardant ses vaches. (Pourrat, 1922)
Ce fut lui qui devint en peu de temps le mouton de cette pastourelle. (Maupassant, 1893).

Sur les dictionnaires actuels, point de “pasteure” … point encore ! car il est de bon ton de tout féminiser : écrivaine, auteure, mots utilisés depuis longtemps au Canada.
On s’y fera, comme on s’est fait à “doctoresse” depuis les années 1930, même si on trouve une “Madame la Doctoresse” dans un écrit du XVe.
Notre vocabulaire évolue… et c’est bien ainsi.
Après cette petite promenade dans le troupeau des mots, je vous souhaite un bel après-midi… à moins que vous ne préfériez “une bonne après-midi” !

François Abbe
Et patatras ! Je viens d’apprendre que les chiens de berger ne sont pas des patous.
Eh non ! Les patous, c’est une race bien précise.

Jeanne Monin
J’ai fouillé un peu et trouvé que le patou est l’autre nom du chien de montagne des Pyrénées, le chien de berger le plus fréquent dans l’Occitan ; de belle taille, plus blanc de poils que la laine des moutons qu’il garde, il a une bonne grosse tête de chien, un doux regard qui donne envie de lui faire des p’tites grattouilles entre les oreilles !
Rien à voir avec le beauceron, noir et feu, au museau effilé que Colette appelait “le gentilhomme campagnard”.

Et j’ai lu que dans le groupe de tête “les cinq meilleures races de chiens les mieux adaptés à la garde des troupeaux” – outre les deux précédents – on cite le border collie, le berger des Pyrénées et le briard toujours mal coiffé ! Il faut que le vent soulève ses poils pour qu’on aperçoive les yeux de ce solide mais adorable gardien.

Le plus connu des patous est sans doute Belle qui près de Sébastien – gamin d’une dizaine d’années – a ravi des centaines et des centaines d’enfants au cours de feuilletons télévisés alors en noir et blanc.
Belle et Sébastien, nouvelle génération“, un film de Pierre Coré, sort en salle aujourd’hui ! (19 oct. 2022).


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Dans la forêt des Maures…

La chasse aux champignons !

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François Abbe

Habituel plongeon dans les archives !

On a ressorti de chouettes photos ! André en a 100 000 en stock de ses 50 ans de carrière, on a le choix !
Parmi elles, cette photo de Nans Bellini qui prend son bain dans les années 90 ! Nans accompagnait ses parents bergers. Maintenant, il est berger lui aussi.

Pour l’anecdote, nous avions été censuré par le passé. Depuis, on met des gros autocollants pour éviter de montrer un corps d’enfant nu. Car ça, c’est mal ! Si si… c’est notre réseau social qui l’a dit. “Bou bou bou, mal mal mal”. Alors on colle des autocollants, c’est marrant…
Demain on vous présente notre ancienne voisine et amie Lise, devenue potière. Elle nous a fait un cadeau. Hâte de vous raconter tout ça !

Photo : André Abbe (recadrée par rapport à l’original)

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Post-it de rappel !

EN VENTE ICI !

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