La Gazette de Passadoc – N° 79

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  • On raconte un peu, beaucoup… passionnément !
    Avec Julien, de la chaussette à la panouche… Bientôt !… . La révolte des cascavèu… Le Saint Simon… Il fait chaud… 1944, quatre résistants du secteur de Brigneules… Le raid sur la citadelle de Sistéron.. Malnutrition… pénibilité des travaux, au début du 20e siècle… Petite leçon de provençal !
  • Femmes de Provence
  • Vagabondages..
  • L’Apéro du 1er août !
  • La bibliothèque de Passadoc

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André Abbe

Avec Julien… de la chaussette à la panouche

Julien Raynaud (1916- 2015), mon ami berger de Briançonnet (Alpes- Maritimes) avait dans sa musette un flacon d’huile de cade (un genévrier) qui était autrefois le remède universel des bergers. Nous reparlerons de cette fameuse huile plus tard.

Il avait aussi renoncé à porter des chaussettes, qui se trouaient après avoir été portées un jour ou deux, pour entourer ses pieds de pièces de vieux draps, carrés de 50 cm x 50 cm environ, des “panouches” (panochas ou panoucho en provençal selon la graphie).

Dans les années 1980…
Le berger Julien Raynaud dans sa cabane de l’Adrech dans le Mercantour (Alpes Maritimes).
Photo André Abbe.

Clic ! La suite de l’histoire.

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François Abbe

Bientôt !

Tout n’est pas décidé mais les préférences se dessinent.
On en parlera peut-être au prochain Apéro (lundi 1er août)

Christophe Malherbe : Passadoc est à garder je pense (passage, documents, Occitanie). Pourquoi se priver de l’antériorité ? Mais il peut être complété… comme suggéré ci-dessus.

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Claude Boyer

La révolte des cascavèu

Nous sommes en 1629. Louis XIII règne sur la France tandis que le cardinal de Richelieu, l’homme fort du royaume, tient les rênes du pouvoir.

Cette année-là, Aix est en proie à une violente épidémie de peste ; les Aixois se terrent dans leurs maisons… des milliers de cadavres jonchent les rues et la situation est catastrophique.

Les autorités désertent la ville sauf le prévôt Jean-Nicolas de Mimata, le Consul Borilli et l’assesseur Joseph Martelly. Ces derniers font vœu de célébrer chaque premier dimanche de septembre, …

Clic ! La suite est à cette page.

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Le Saint Simon

Dans ma famille, j’ai toujours entendu dire que l’oncle Jules Fabre – né en 1879 à Gonfaron, frère de mon arrière-grand-mère maternelle – avait disparu en Méditerranée, pendant la Première Guerre, lors du naufrage du sous-marin Saint Simon à bord duquel il était mécanicien. N’ayant aucun autre renseignement il m’était difficile d’en savoir plus. Puis Internet arriva….

Quelques années plus tard, l’offre du Web était assez étoffée pour permettre des recherches plus poussées. Je me mis donc en quête de renseignements sur ce sous-marin Saint Simon, sans trop y croire en vérité. Il y avait eu des millions de morts lors de ce conflit, trouver des renseignements sur mon tonton tenait de la gageure…

Et pourtant…
Ne trouvant aucun sous-marin de ce nom-là, j’élargis mes recherches et un jour Google me propose un site sur l’île d’Ouessant en Bretagne : un certain Louis Ticos figure sur le monument aux morts pour avoir disparu sur le vapeur Saint Simon…

Tiens donc ! Le Saint Simon serait-il un navire de surface ?

Bref, à force de chercher je finis par trouver ce site où en effet mon tonton Jules Fabre et Louis Ticos figurent sur la liste des disparus… Cerise sur le gâteau je connais même l’immatriculation du sous-marin allemand et le nom de son commandant… Comme quoi avec Internet tout est possible si on se donne la peine de chercher, mais pas que….

À l’époque j’étais souvent à Paris pour mon travail et je me rendis au château de Vincennes qui détient toutes les archives militaires françaises consultables par le public. Muni des renseignements ci-dessus, il m’a été facile de retrouver la fiche militaire de mon oncle.

La photo de tonton Jules et ses décorations (Légion d’honneur et Croix de guerre avec palmes et étoile de bronze) délivrées à titre posthume sont des archives familiales que j’ai récupérées…

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Jeanne Monin

Clic !

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Philippe Natalini

1944… Quatre résistants du secteur de Brignoles – Var

Dès le début du débarquement en Normandie, les résistants varois s’organisent pensant, ou ayant été informés à tord, qu’un débarquement en Provence devait se produire simultanément.

Très vite, il apparaît que c’est une fausse alerte. À Vins-sur-Caramy (Var), les armes issues de parachutages dans le secteur sont sorties de leur cache pour être distribuées et réintégrées dans la grotte de Vins, pour être laissées à la garde de Dominique Logiacco et Sylvain Jean-Baptiste.

Mais les Allemands et des collaborateurs français connaissent l’existence de ces parachutages d’armes, d’autant que l’un d’eux s’est fait par erreur en plein centre de Brignoles. Les perquisitions et les représailles dans le secteur s’enchaînent. Craignant que la cache soit découverte, les résistants décident de vider la grotte de Vins, et déplacent les armes dans les mines de Gragère à Cabasse (Var), puis dans celle d’Engarden à la Celle (Var) et enfin à la Baume Nord, à Mazaugues (Var). Plus tard, ces armes équiperont résistants et maquis locaux pour leur combat menant aux libérations du secteur lors du débarquement de Provence.

Traquant résistants et maquisards et recherchant les caches d’armes, les Allemands parviennent à mettre la main sur quatre membres de la S.A.P. de Brignoles : Jean Mozzone, ses deux fils Eugène et Louis, et Théodore Linari ; ils sont arrêtés le 27 juillet 1944. Dès lors, les quatre malheureux sont soumis à un très long et pénible interrogatoire.

Le 29 juillet 1944, tous les quatre sont conduits à la grotte de Vins. Malgré les menaces et les tortures, tous refusent d’indiquer où ont été transportées les armes qui étaient censées se trouver là. Les quatre valeureux sont fusillés sur place.

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Le raid sur la citadelle de Sisteron

Retour sur le martyr du maquis de Tramalou à Bayons (lpes-de-Haute-Proence) durant la Seconde Guerre mondiale.
Voici le témoignage de Marcel Put, ancien de ce maquis, ayant échappé au massacre, .

Nos chefs étaient des hommes courageux et déterminés, mais sans formation militaire rigoureuse et tactique, non préparés pour le combat frontal. Les seuls véritables atouts des maquis étaient de créer l’insécurité des déplacements allemands par l’attaque surprise, avec le choix du terrain et la mobilité. À la suite de l’attaque de la citadelle de Sisteron, le 21 juillet 1944, nos chefs savaient pertinemment que nous étions en danger de représailles allemandes, pour récupérer les onze prisonniers que nous détenions.

Le repli du maquis vers la commune de la Seyne-les-Alpes était mis en œuvre et un premier départ avait lieu le 25 juillet avec des camarades, les plus vulnérables, libérés de la citadelle. Par manque de véhicules, le gros de l’effectif du maquis était toujours sur place.

Pendant ce temps avec l’intermédiaire de personnalités civiles de Sisteron, des négociations pour l’échange des otages pris dans la population sisteronaise, étaient en cours. Le maquis profitait de ces pourparlers et cherchait à déménager. Mais hélas les troupes allemandes, malgré les pourparlers, dans la nuit du 25, faisaient mouvement pour passer à l’offensive, attaquait le maquis par surprise, lui éliminant toute possibilité de déménagement.

C’est donc au lever du jour le 26 juillet que les premières rafales réveillèrent le camp. Seuls quelques camarades, en instance de départ qui avaient passé la nuit au pied de la montagne, subirent l’assaut et résistèrent héroïquement. Face à un ennemi cruel, mieux organisé, bien équipé et entraîné, nous n’étions que des novices, sur des positions non fortifiées, avec des armes légères, diverses et disparates, pas préparés à ce genre de confrontation. Malgré notre jeunesse, notre enthousiasme et notre volonté d’en découdre, nous ne pouvions lutter à armes égales, contenir l’assaut et éviter un massacre, l’ordre de repli général était rapidement donné.

C’est par groupes de deux ou trois que les maquisards de Tramallo ont pu rejoindre la Seyne-les-Alpes, ceux de Tavanon repliés vers la forêt de la Grande-Gaudière et Roche-Cline, à la ferme de Clafourant.

Le 27 juillet après-midi, lorsque les troupes allemandes eurent évacué le site, la population du village put découvrir et dresser un tragique bilan : 21 résistants massacrés ainsi que les trois frères Pustel de la ferme voisine. Il a suffi de constater dans quel état ils ont laissé sur place nos malheureux camarades pour mesurer leur cruauté et leur acharnement sur les corps.

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Alain Catalla

Malnutrition, pénibilité des travaux, le tableau n’est pas rose
en ce début de 20e siècle .

En 1887 dans l’Hérault, effectué pour les besoins de l’armée, un recensement dans le canton d’Aniane, à Argelliers, estime que sur 46 garçons d’une vingtaine d’années, 20 sont de constitution fragile, trop maigres, ou trop petits, ou épuisés par les travaux manuels .

Dans ces terres pauvres en eau, les gens vivent difficilement avec leurs troupeaux, la coupe du bois, quelques vignes. Les querelles sont fréquentes pour quelques m² de terre.
Bien sûr ils essaient d’être joyeux. Vie simple et rude… très très très rude.

Les maladies de la vigne et des mûriers, les calamités agricoles sur les céréales, les maladies des animaux diverses et parfois massives, la concurrence du charbon minéral par rapport au charbon de bois, l’abandon progressif des écorces de chêne dans les tanneries, poussent les gens des campagnes à l’exode. La dureté, la faible rémunération du travail amènent nombre d’agriculteurs, de bergers, de forestiers, à partir à la recherche d’autres emplois à Montpellier ou ailleurs.

C’était mieux avant… mais il faut se demander de quel avant on parle !

(Texte Isabelle Galtier – Source Argelliers – Christian Pioch – Éditions Arts et traditions rurales )

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Giselle Penat-Laborde

Petite leçon de provençal !

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François Abbe

C’est fait ! 63 photos sélectionnées pour l’exposition 2022 dans le cadre des Journées du patrimoine. Pas facile de choisir parmi les 100 000 d’André Abbe ! À L’oubradou de la fouant, “Femmes de Provence” – 1970-2000.
Rendez-vous les 17 et 18 septembre à Roquebrune-sur-Argens (Var). Pensez à réserver votre visite guidée à partir du 1er septembre.

Photo André Abbe

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Maryse Laugier

Fréjus
Vers 1865 : la cathédrale vue du jardin de la Porte Dorée.

Archives personnelles – Marie Dominique Germain

Marie Dominique Germain : Ce que vous voyez, c’est le mur d’enceinte médiéval avec une tour et derrière, bien plus loin, le clocher de la cathédrale qui dépasse.

Sur cette récente photo de Maryse, on voit le clocher
qui dépasse du baptistère et du cloître.

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Richard Au

En septembre, c’est la fête à Alet-les-Bains

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Alain Cathala

Le château de Lacaze

Superbe château du village de Lacaze sur les bords du Gijou dans le Tarn. Joliment restauré, il met en valeur le panachage de roches et de pierres utilisées à sa construction. Reconverti en poumon de vie au cœur de ce village de 300 habitants, il accueille les services de La Poste, la bibliothèque, l’office de tourisme, un petit magasin, des expositions et même des spectacles dans sa salle aménagée en sous-sol ! Une belle surprise qui se découvre en visite libre.

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Eh oui ! Déjà !…
Comme tous les premiers lundis du mois, rendez-vous

pour discuter, échanger et parler du futur Passadoc.. Alors, rejoignez-nous à 18h30 ! À ben leù…

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Pascale Fernandez

Mon prochain roman : Le Petit berger aux yeux bleus. Il paraîtra en septembre.
(Éd. Lys bleu Paris – Illustratrice Duhnat – Lecture à partir de 10 ans).

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