La Gazette de Passadoc – N° 134

L'hebdo 134

Marianne ou Marie-Anne ?

Présente dans toutes les mairies et les bâtiments officiels ainsi que sur un grand nombre de places de villes et de villages, c’est le symbole de la République française, la devise “Liberté, Égalité, Fraternité” faite femme ; c’est l’icône de la liberté et de la démocratie… bref, c’est Marianne !

Mais pourquoi Marianne ?

Peut-être à cause d’une chanson de Guillaume Lavabre*, intitulée La Garisou de Marianno/La Guérison de Marianne (1792), écrite en occitan quelques jours seulement après la fondation de la République. Frédéric Mistral la mentionne dans son dictionnaire Lou Tresor dóu Felibrige.

En 1976, on découvre “le” cahier de musique faisant de Puylaurens à tout jamais le berceau occitan de la Marianne républicaine et de Guillaume Lavabre le “père” de Marianne !

L’historien Maurice Agulhon** rappelle qu’au XVIIIe le prénom Marie-Anne – Marie et Anne – est très fréquent dans les milieux ouvriers et surtout campagnards ; c’est donc un prénom populaire qui “colle” bien au régime d’alors, régime qui lui aussi se veut populaire.

Il propose une autre piste : Mariamne, princesse juive antique ; mais il ne tranche pas entre la Marie-Anne populaire et la Mariamne noble.

Aujourd’hui, c’est acquis : Marianne et la République ne font qu’un ! C’est l’abbé Grégoire, évêque et homme politique qui, en 1792, propose aux membres de l’Assemblée Constituante que la République soit représentée “sous les traits d’une femme vêtue à l’antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien ou bonnet de la Liberté“.

Le plus souvent, les artistes sculpteurs, peintres, prennent pour modèle une femme de leur entourage. La première à avoir prêté ses traits à Marianne est la comédienne Brigitte Bardot, en 1968.

– Et notre Marianne à nous, elle est où ?

Patience… En voici une… est-ce la vôtre ? Celle-ci – sur la Placette de la Liberté***, juste en face de L’oubradou de la fouant – surveille la République !

Jeanne Monin

Recherches sur plusieurs sites.
* 1755-1845 – Né à Puylaurens (Tarn) et mort à Toulouse.
** 1926-2014 – Né à Uzès (Gard) et mort à Brignoles (Var)
*** Roquebrune-sur-Argens

  • Les échos de la semaine
    10 août 1944…
    Un coin de village
    Sous l’olivier…
    Du côté de Thorame
    La lavande de Castellane

  • Passadoc

10 août 1944...

Photo A. Abbe
Il y a 79 ans, trois résistants ont été fusillés par les Allemands à cet endroit, non loin de Chanac (Lozère), au bord d’une route.
 
De passage en voiture en avril, je me suis arrêté, comme je le fais souvent quand je vois une stèle ou un monument, pour rendre hommage à ces jeunes hommes morts pour notre liberté. 
 
La présence de leur photo nous les rend proches. Ils nous regardent, ils sont présents.
André Abbe
 
 

Un coin de village

Chaque coin du village est une petite découverte, rien n’est jamais pris pour acquis.
 
 
– La maison est au n°2, tout de suite après la petite épicerie… Tu ne peux pas te tromper ! La porte sera ouverte… Je t’attends !
 
Quand il est arrivé, le soleil était déjà chaud… Il a toqué… attendu… toqué encore… il s’est assis un long moment sur le petit banc de pierre, de l’autre côté de la rue, juste en face de la maison… puis, le cœur lourd, un brin amer, il a rebroussé chemin.
Jeanne Monin
 
 
Photo A. Abbe

Sous l'olivier...

Le saviez-vous ? La durée de vie moyenne d’un olivier est comprise entre 300 et 600 ans !
 
Cette olive, le cailletier, est petite mais délicieuse. 
Produites principalement dans la région de Nice, ces olives sont parfaites pour saler, pour manger à l’apéro et pour la production d’huile. 
Les voici cultivées par mon père François, et la famille.
André  Abbe
Photo A. Abbe

Maryse Laugier
J’espère qu’ils sont toujours là..  C’est tellement beau un olivier !

 

Nadine Berenguier
Oui, ils y sont toujours. Ils ont bien poussé et n’ont pas été élagués depuis longtemps…

Photo Nadine Berenguier
Les olives sont récoltées, mais le travail n’est pas fini…
 
Il faut les apporter au moulin ! précise Maryse Laugier

François Abbe
En allant visiter un moulin à olive moderne, on m’a dit que le même système était toujours utilisé. Le bois a été remplacé par du métal.

Ce système est employé quand les olives vont être vendues en bocal et non pour l’huile.

Du côté de Thorame

Photo A. Abbe
La recherche de pâturages plus verts par le troupeau implique d’abord une longue promenade à travers des pentes arides.
André Abbe
 
La photo est à Thorame. Il y a un histoire d’altitude : Thorame Haute est plus bas que Thorame Basse? Qui confirme s’il vous plaît ? demande François Abbe.
 
Oui ! confirment Maryse Laugier et Jean-Philippe Tinois.
 

La lavande de Castellane

Photo Maryse Laugier
  • Rédaction Passadoc – Ont participé :
    André Abbe
    François Abbe
    Nadine Berenguuier
    Jeanne Monin
    Jean-Philippe Tinois

  • Mise en page
    Jeanne  Monin

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