L'hebdo n° 198
Ding… ding… dong !
– Et pourquoi ce carillon ?
– Parce que – comme l’indique notre gazette – nous sommes le Premier novembre, jour de fête, et que les cloches sonnent ! Écoutez !
– Savez-vous qu’au néolithique on pouvait entendre les cloches ?
– Vous êtes sûre de ça ?
– En tout cas, les historiens le disent : à partir du moment où l’homme a maîtrisé le feu, il a su durcir l’argile et réalisé divers objets qui, frappés, donnaient un son.
– Ah ! si les historiens le disent !
– Ne soyez pas si suspicieux… je les crois lorsqu’ils écrivent que l’on trouve en Asie trace de cloches datant de 4 000 ans.
– Pristi ! quel bond dans le temps ! Mais là je les crois également.
– D’un coup … comme ça ! Et pourquoi donc ?
– Parce que nous sommes à l’âge de bronze !
– Vous n’êtes pas sérieux … Revenons au Premier novembre : en 610, le Pape Boniface IV décide que tous les saints seront honorés chaque 13 mai. Un gros siècle plus tard, Grégoire III préfère le 1er novembre et impose cette fête au monde entier. 1789 : la Révolution française supprime cette journée qui sera restaurée par Napoléon (1802).
Au XXe siècle, le Premier novembre fait partie des onze jours fériés “listés dans le Code du Travail français”. Nombreux sont ceux qui – croyants ou athées – profitent de ce jour pour aller fleurir les tombes des chers disparus, mêlant ainsi la fête de tous les saints à la fête de tous les morts. Et les cimetières ressemblent à des champs de fleurs ! Sur toutes les tombes fleurissent le cyclamen, la bruyère et surtout le chrysanthème, la marguerite des morts, comme l’écrit Brassens.
– J’adore la poésie et l’humour de cet homme !
– Vous n’êtes pas le seul ! Ce n’est pas que je m’ennuie avec vous, au contraire… mais le temps passe et voilà déjà le 2 novembre, jour des morts… il se pourrait qu’on entende le glas…
Jeanne Monin
Recherches sur plusieurs sites.
- Les échos de la semaine
Le quiz de la semaine !
Gérard Lattier
Olive verte, olive noire
Les deux Jeanne - Passadoc
Le quiz de la semaine !
Gérard Lattier
André Abbe
J’ai retrouvé mon ami Gérard Lattier chez lui à Poulx (Gard), toujours bon pied bon œil, toujours en plein travail.
Claude Boyer
Libertaire, anarchiste. Lors de la guerre d’Algérie, il simule la folie pour échapper au service et est interné en hôpital psychiatrique. Grand admirateur de Georges Brassens à qui il a consacré des œuvres, Gérard Lattier peint un art naïf où se mêlent les personnages de Dubout et les couleurs vives du douanier Rousseau.
Jean-Philippe Tinois
Il y a tellement de messages dans cette toile.
Olive verte, olive noire
À cette question, Bernard Molinier répond en souriant :
– Si tu plantes l’olivier face au sud il donnera des olives noires, si face au nord, ce seront des vertes ! C’est pareil pour les orangers !
Les olives vertes se récoltent à partir du 6octobre et les noires normalement après quelques jours de gelée qui les fait devenir noires.
Les vertes sont sur des oliviers Pichoulines de préférence, les noires sur les Nyons et autres qualités spéciales pour olives noires principalement utilisées pour faire de l’huile.
Denise Linsolas
– Je croyais qu’il fallait le gel pour les noires…
Jean-Philippe Tinois
– Pas nécessaire : elles mûrissent noires sans geler ; mais avec gelée, je pense qu’elles deviennent plus pâteuses comme les cynorrhodons.
Après si vous appliquez la méthode des industriels pour avoir des olives noires mais fermes comme des vertes, il faut leur faire subir un traitement chimique à mon sens totalement inepte mais les gens achètent. Ça a un goût dégueulasse c’est farcit de produits, mais ça a une belle forme d’olive verte devenue noire !
Ça va dans la mouvance du “c’est pas bon mais ça a une belle gueule“. C’est comme les fraises, les tomates etc.
Les deux Jeanne
André Abbe
Connaissez-vous les deux Reine Jeanne ?
Elles ont donné leur nom à des lieux de Provence :
– Il y a le château de la Reine Jeanne à Guillaume dans les Alpes Maritimes.
– Et le Pont de la Reine Jeanne à Entrepierres dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il y a aussi la tour de Reine Jeanne, détruite après le tremblement de terre de 1909 (Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône).
Claude Boyer
La Reine Jeanne est “l’héroïne” d’une bien horrible légende.
[La reine en rentrant de la messe, trouvera table mise].
[Roche mauvaise, un jour viendra où sur tes cimes, ne chantera plus ni coq ni poule, mais seulement les éperviers et autres oiseaux sauvages !]
D’abord touchée par une épidémie, Rocca Sparvièra dépérit peu à peu, fut détruite par un tremblement de terre au XIXe siècle puis déserté par ses habitants…
Sans oublier la fameuse dame-jeanne, cette grande bonbonne, de volume assez important, que nous avons certainement tous eu un jour dans nos caves et ensuite en décoration, bonbonne de verre à la forme très arrondie et au goulot assez court.
Photographe André Abbe… photographié François Abbe devant un ordinateur aussi vieux que la reine Jeanne !
Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie
Mais le peu qu’on y trouve assouvit pour la vie
Par la façon qu’elle le donne
Son pain ressemble à du gâteau
Et son eau à du vin comme deux gouttes d’eau
Gilbert Bécaud
Voir notre oncle après dîner
On les appelait tante Jeanne
Ce n’étaient jamais les mêmes
Mais on les aimait quand même
On aimait nos tantes Jeanne
Deux chansons proposées par Giselle Penat-Laborde.
Cités dans La Gazette : André Abbe – Claude Boyer – Alain Cathala – Denise Linsolas – Monique Marcellino – Jeanne Monin – Giselle Penat-Laborde – Jean-Philippe Tinois.
Rédactrice en chef :Jeanne Monin.