La Gazette de Passadoc – N° 197

L'hebdo 197

Deux roues !

Notre premier “deux roues” ? Sans doute une patinette ! 

On la dit “née” il y a 100 ans. À l’origine, c’est un jouet qu’on trouve plutôt dans les familles bourgeoises ; elle va peu à peu se démocratiser, se moderniser, restant cependant utilisée par les enfants.

Les années passant, la voilà munie d’un moteur électrique. 1996,  Wim Ouboter (Suisse) conçoit un  modèle pliable en aluminium. Aujourd’hui, elle est pourvue de freins, de rétroviseurs, de feux avant et arrière.

En ville, elle est autorisée sur les pistes cyclables et donc interdite sur les trottoirs. Sa vitesse est limitée à 25 hm/h et les utilisateurs doivent être âgés de plus de 12 ans, porter casque, gilet ou brassard réfléchissant.

Grâce à elle, les “patineurs” des villes évitent les encombrements automobiles, gagnant ainsi un précieux temps et réduisant la pollution urbaine. Si elle reste un jouet, c’est celui des hommes d’affaires !…

Jeanne Monin

Recherches sur plusieur sites.

André Abbe
Le diable a envoyé sur terre la trottinette électrique !
Sur un trottoir, l’une d’elles m’a récemment doublé. L’épaule droite de son chauffeur a heurté mon épaule gauche, sans me faire mal. Ouf…
J’ai entendu à la télé qu’un conducteur de trottinette avait été flashé à 80 km à l’heure !
 
La modeste Vespa de mon enfance ne devait pas rouler aussi vite. Elle n’était pas dangereuse pour les piétons car elle ne roulait pas sur les trottoirs. Mais elle l’était pour ceux qui la conduisaient car la plupart ne portaient pas de casque.
En provençal et en italien, la vespa c’est la guêpe. Quel nom donner à la trottinette électrique ?
 
Claude Boyer
Diable ! Le Diable ?… Je pense plutôt à la sottise humaine, elle au moins on n’a pas de doute sur son existence…
Passadoc n’étant pas une page ayant pour vocation la polémique et les noms d’oiseaux,  je préfère garder pour moi celui que je donnerais à ces engins ainsi que le qualificatif que j’attribuerais à leurs utilisateurs…
 

Jeanne Monin
Lorsqu’elles sont apparues dans les villes, elles firent ma joie non pour l’engin lui-même mais parce qu’elles étaient surtout conduites par des hommes dans la trentaine de l’âge, – costume de ville de bonne coupe, chemise claire, cravate, mocassins à gland bien cirés, porte-documents rigide en bandoulière – raides comme des piquets de clôture et sérieux comme des attachés d’administration !
Ils me semblaient un brin ridicule…

Mauvais esprit que le mien ! Ils ne cédaient pas à la mode, lit-on aujourd’hui ; ceux que je considérais comme de grands enfants – frustrés sans doute de ne pas avoir eu ce jouet dans leur jeunesse – étaient en fait des adultes responsables qui luttaient contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air !
  • Les échos de la semaine
    Cucuron
    Un Quiz !
    Un village… un habitant…
    Quelques semaines encore…

Cucuron

Cucuron selon la norme classique et Cucuroun selon la norme mistralienne.
La tradition locale affirme que le nom du village est dû à Jules César ! Voyant des habitants courir, il se serait écrié :
Cur currunt ? (Pourquoi courent-ils ?).
En fait, le toponyme est fréquent dans la France méridionale, avec le sens de “point culminant”, “monticule” :
Coucouron (Ardèche), Cucugon (Haute Garonne), Cuqueron (Pyrénées orientales).
Cucuron (Vaucluse) compte 1 814 gentilés ; altitude entre 235 et 1035.

André Abbe
Cet homme, c’est Jean Ferréol, né à Cucuron en 1808, un enfant du pays devenu prêtre des Missions Étrangères de Paris. 
Il partit en mission en Corée, devint évêque et convertit beaucoup de Coréens au catholicisme. Il mourut en 1853, quelque part en Asie.
 
Plusieurs fois par an, des chrétiens coréens viennent en pèlerinage au village natal de Jean Ferréol. Des Coréens du Sud, je précise.

Un quiz !

Un village... un habitant...​

André Abbe
Grâce à la numérisation de mes diapositives, je retrouve des pays où je ne suis jamais retourné. Je ne suis plus passé par Montblanc depuis plus de 40 ans.

Curiosité : entre le panneau d’entrée et le panneau de sortie du village ne vivaient que Monsieur le Maire, berger, et son épouse !

J’ai trouvé Montblanc sur Internet mais il n’est pas question de sa population. Il est écrit “We love Provence” ; ça c’est de l’info !

Photo André Abbe

Claude Boyer
“We love Provence”…
Je ne suis jamais allé à Montblanc, mais quand je vais à Nice, que je passe Quai Roba Capeu et que je vois cette horreur* “I love Nice“,  il me vient la bouffaïsse pour ne pas dire la stoufia. Imagine-t-on un monument semblable “J’aime Londres” dans Trafalgar Square ?

[Structure : 8 m de longueur ; 3.5 m de largeur ; 2 tonnes ; matériau : tôles de carrosserie de voiture]

 

Quelques semaines encore...

Jeanne Monin
Quelques semaines encore et les draps, les chemises ne sècheront plus au jardin… On étendra sous le préau ou dans la remise ; à moins qu’on ait recours à quelque machine sèche-linge.
Le vent ira jouer ailleurs… Avec l’autan, la tramontane et l’aquilon joufflu*, il prendra des vacances ; à moins qu’il n’aille visiter des pays imbéciles* où jamais il ne pleut !

Et puis, n’y tenant plus, un matin de soleil, il reviendra en Provence… Ouvrant leurs volets, Vincent, François, Paul, Claude, Maryse, André … et les autres !… se diront :

Tiens ! le mistral va souffler aujourd’hui…


* Merci M’sieur Brassens !

J’ai consacré mon temps à contempler les cieuxÀ regarder passer les nuesÀ guetter les stratus, à lorgner les nimbusÀ faire les yeux doux aux moindres cumulus
 
Son bonhomme de mari avait tant fait d’affairesTant vendu ce soir-là de petits bouts de ferQu’il était devenu millionnaireEt l’avait emmenée vers des cieux toujours bleusDes pays imbéciles où jamais il ne pleutOù l’on ne sait rien du tonnerre

On l’écoute ?

Sont cités dans La Gazette : André Abbe – Claude Boyer – Jeanne Monin.
Rédactrice en chef : Jeanne Monin.