La Gazette de Passadoc – N° 186

L'hebdo 186

L’art…

Si l’on veut  le définir, cent pages de cette gazette ne suffiront pas ! D’autant qu’il faudra évoquer tous les arts, la peinture mais aussi l’architecture, la sculpture, la musique, la littérature, etc.

Arrêtons-nous à quelques citations :

  • Alain (Philosophe – 1868-1951) : Tous les arts sont comme des miroirs où l’homme connaît et reconnaît quelque chose de lui-même qu’il ignorait.
Paroles d’artistes :

  • Alberto Giacometti (Peintre – 1901-1966) : La grande aventure, c’est de voir surgir quelque chose d’inconnu, chaque jour, dans le même visage. C’est plus grand que tous les voyages autour du monde.

     

  • Pablo Picasso (Peintre 1881-1973): J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant.

     

  • Auguste Renoir (Peintre 1841-1919) : Ce dessin m’a pris cinq minutes, mais j’ai mis soixante ans pour y arriver.

     

  • Claude Monet (Peintre – 1840-1926) en Provence : Je veux peindre l’air dans lequel se trouvent le pont, la maison, le bateau. La beauté de l’air où ils sont, et ce n’est rien d’autre que l’impossible.

     

  • Paul Cézanne (Peintre – Aix-en-Provence 1839-1905) : Le dessin et la couleur ne sont en aucun cas deux choses différentes. Quand vous peignez, vous dessinez… Lorsque la couleur est à son plus fort, la forme est à son maximum.

Une dernière sélection (pour André Abbe !), attribuée à Ingres* (1780-1867) :

  • La photographie, c’est mieux qu’un dessin, mais il ne faut pas le dire.

Jeanne Monin

*Cette page : David Hockney revient ensuite à Ingres, en évoquant le système de la chambre claire, qui permet de placer ces parties du visage si difficiles à représenter, mais il précise que cette technique requiert une extrême précision, et donc qu’un artiste comme Ingres, pour qui le détail était très important, aurait tout à fait pu utiliser ce genre de technique.

Recherches sur différents sites.

Photo André Abbe

Henri Pertus (Nîmes 1908 – Toulon 1988).
Professeur à l’École des Beaux-Arts (devenue École supérieure d’art et de design Toulon Provence Méditerranée),
il formera, pendant 30 ans, l’élite des jeunes artistes de l’école toulonnaise.

En Provence, beaucoup de noms de lieux, dont l’origine semble incompréhensible, viennent en fait tout droit du provençal.
Sur cette magnifique lithographie du peintre Henri Pertus, on aperçoit la silhouette du Baou de Quatre Heures qui domine Toulon.
Pourquoi quatre heures ?
Il s’agit en fait du Bau* dei Quatre Auro (ou Auras), c’est-à-dire, des quatre vents : le mistral, le vent d’Est, le ponant et le labech doivent y souffler fort…
 
Jean-Philippe Tinois
Mais que signifie baou ?
 
Claude Boyer
Relevé dans Wikipedia :
Babau (ou Babaou, barbaou, barbeu, et d’autres variantes) est le nom du croque-mitaine dans de nombreuses régions de France et d’autres pays d’Europe tandis qu’au Québec, il s’appelait parfois Babou et menaçait d’attaquer en groupe durant la nuit.
 
L’origine du nom est sujette à controverses. Son origine pourrait provenir de l’onomatopée d’un aboiement de chien, d’un cri d’animal, du rapprochement avec un être barbu, ou même d’une évolution de la sorcière Baba Yaga russe. En occitan, babau désigne une toute petite bête, un insecte, mais aussi une sorte de dragon mangeur d’hommes. En Italie, on le fait venir des Arabes et des envahisseurs sarrasins. Dans son Dictionnaire infernal (1828), Collin de Plancy indique que le Babau est une “espèce d’ogre ou de fantôme, dont les nourrices menacent les petits enfants dans les provinces du midi de la France, comme on les effraie à Paris du Croquemitaine. Mais Babau ne se contente pas de fouetter, il mange en salade les enfants qui sont méchants.”
 
Personnellement, j’ai toujours entendu traiter quelqu’un de babaù avec la connotation ”imbécile ou abruti”… Par exemple si quelqu’un casse quelque chose, on va lui dire ”Bougre de babaù, tu aurais pu faire attention !
 

Giselle Penat-Laborde
Je connais effectivement cette expression avec ce sens de niais, stupide, nigaud. J’ai bien dû, enfant, après quelques exploits retentissants, me faire traiter de “babaù” par mon grand-père maternel, pour ne pas avoir oublié le mot !

N’y a t-il pas une histoire de croquemitaine également chez les Catalans et les Piémontais, utilisant ce terme de babau, babao ? Les Niçois l’auraient transformé en chapa-can, le croquemitaine qui venait ramasser les enfants pas sages autant que les chiens sans collier… mais bon… c’est bien loin tout ça.
 
Me reviennent aussi le terme de” lou garri-babaou”, le rat surprise et aussi l’expression de “faire babou, faire pinchou babou” : épier, se montrer subitement ..
Il se peut aussi que je fasse un savant mélange avec d’autres mots un peu identiques… une véritable macédoine estivale, sous l’effet de la canicule !
 
Guy Cavatore
Je pense que ça vient de Babaou (Babau), le croquemitaine, l’être imaginaire… en provençal. On a aussi le col du Babaou dans les Maures, entre Bormes et Collobrières (83).

 

* le bau est un escarpement, une colline qui dispose d’une face pentue.

  • Les échos de la semaine
    Les arènes de Fréjus
    Les immeubles de Macao
    Fait chaud !
    Echinocactus grusonii
    Il y a 80 ans…
 
  • Passadoc
    23 septembre !

Les arènes de Fréjus

André Abbe
Quel plaisir aujourd’hui de retrouver cette photo, grâce à la numérisation, de la ville romaine de Timgad en Algérie. Mon ami et compagnon de voyage Pepe et moi, étions seuls dans cet immense site, en automne 1976. Grand privilège!

Nous n’étions que de passage, nous allions à Bangui, en Centrafrique.
 
Regardant cette vue, je pense aux arènes romaines de Fréjus, défigurées par une restauration assassine, devant lesquelles je passe assez souvent ; je pique à chaque fois une colère.
 
Claude Boyer – Jean-Philippe Tinois – Aline Niccolini Wavrin sont tous d’accord :
La restauration des Arènes de Fréjus ? Un massacre !

Les immeubles de Macao

Les vols de récoltes posent d’énormes problèmes aux agriculteurs…
Tout doit être clôturé, y compris les plantations de chênes truffiers.
 
André Abbe
J’avais été épaté à la vue de cette plantation de salades au milieu d’imposants immeubles d’habitation.
Ce n’était pas en Provence : je me trouvais à Macao ce jour-là, en 1980.
Chez nous, en peu de jours tous les légumes auraient disparu !
 
Je suis retourné à Macao trente ans plus tard. Je n’ai plus retrouvé de légumes entre les immeubles.
 

Fait chaud !

Pour se rafraîchir, rien de mieux qu’un beau plongeon depuis les rochers de La Gaillarde ! 

Photo André Abbe

Echinocactus grusonii...

aussi appelé “coussin de belle-mère” !

François Abbe :

Nous sommes à Fréjus (entre Cannes et Aix-en-Provence). Capitou Cactus (Monsieur Maccario) était autrefois l’un des plus grands producteurs de cactus d’Europe. 

André Abbe était là pour un journal spécialisé en agriculture.

[Photo A. Abbe]

Jean-Philippe Tinois
Je ne sais pas si c’est le “jardin” que j’ai visité ; il me semble que le nom de famille avait plus une consonance germanique.

Si c’est lui, j’avais beaucoup aimé, la vieille demeure avec ses grands arbres, les vieilles serres avec les anciens mécanismes d’aération et d’arrosage, jouxtant les nouvelles installations… et le propriétaire qui parlait volontiers de ses ascendants créateurs de cette entreprise. Une belle sortie à faire.

 

Il y a 80 ans...

André Abbe raconte :

Des amis m’ont emmené au défilé des 80 ans de la Libération à Sainte-Maxime (Var). La ville offre l’avantage de permettre aux véhicules de se croiser sur l’avenue.
 

J’avais assisté à celui du Muy (Var), il y a quelques années. J’avais rencontré un vétéran américain qui avait débarqué en Normandie.

Les vétérans survivants sont aujourd’hui centenaires.
 
À chaque fois, j’ai été admiratif du travail que font des passionnés pour entretenir les tanks, les camions, les jeeps, les motos, les armes, les vêtements d’époque.
 
Un grand merci à tous les acteurs qui ont joué leur rôle à la perfection. On était revenus en 1944 !
Photo André Abbe
Passadoc - Titre

23 septembre !

Provence intime… Entre culture, agriculture et voyages

55 ans d’archives photographiques
et des récits qui retracent l’histoire provençale.

Un rendez-vous à ne pas manquer !

Assistez à cette création artistique empreinte de gaieté et de douceur avec la présence de  : 

  • La chanteuse Nazpari Azari, qui arrive de Dubaï.
  • Le chorégraphe Flavio de Brito, qui vient de Londres avec une partie de sa troupe.
  • Le trompettiste Emmanuel Collombert, qui nous rejoint de Montpellier.
Vendredi 23 août : 18:30 à 20:30 à l’Espace Robert Manuel – Roquebrune-sur-Argens.
Réservations gratuites : Inscription obligatoire (nombre de places limité).
  • Cités dans La Gazette : André Abbe – François Abbe – Claude Boyer – Guy Cavatore – Jeanne Monin – Aline Niccolini Wavrin  – Giselle Penat-Laborde – Jean-Philippe Tinois.

  • Rédactrice en chef : Jeanne Monin.