La Gazette de Passadoc – N°184

L'hebdo 184

La Tour Eiffel…

La tour Eiffel… On la dit parisienne mais il y a bien longtemps qu’elle est française, tout simplement !

Et en ce moment, temps des J.O., elle est en permanence présente sur tous les écrans, ou presque, des télévisions mondiales. Un p’tit Cocoricooo pour se faire plaisir !

On connaît son histoire. Petit rappel rapide :

  • 1889 : exposition universelle. Bien des projets – qui doivent tous représentés la puissance industrielle de la France – sont présentés, dont certains quelque peu farfelus !

     

  • C’est le projet de Gustave Eiffel* qui est retenu. Les travaux commencent en 1887 ; ils dureront deux ans. Plus de 300 ouvriers participent à la construction de ce mécano géant, comme la tour fut parfois qualifiée.


  • Les critiques, les craintes ne manquent pas ! Les habitants du Champ de Mars, effrayés par l’idée que la tour pourraient s’effondrer, intenteront un procès à l’État.

    Dans une lettre ouverte publiée dans le journal Le Temps, Huysmans, Maupassant, Alexandre Dumas Fils, Charles Garnier et quelques autres écriront :

    Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté, jusqu’ici intacte, de Paris, protester de toutes nos forces, de toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l’art et de l’histoire français menacés, contre l’érection, en plein cœur de notre capitale, de l’inutile et monstrueuse Tour Eiffel, que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d’esprit de justice, a déjà baptisée du nom de “Tour de Babel”.
    […] La ville de Paris va-t-elle donc s’associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d’un constructeur de machines, pour s’enlaidir irréparablement et se déshonorer ?

  • Aujourd’hui, la Tour Eiffel est le monument payant le plus visité au monde.

Jeanne Monin

Recherches sur plusieurs sites.
* Gustave Eiffel racheta à ses collaborateurs, également ingénieurs, les droits qu’ils possédaient sur le brevet.

André Abbe
[Ouverture des J. O.]

La fête était réussie, Pour finir, Céline Dion, sublime, chantait sur la tour Eiffel, “peu m’importe si tu m’aimes”… puis les commentateurs ont “débriefé” de façon très élogieuse.

Personne, à ma connaissance, n’a fait remarquer que Paris est en France, que le français est langue officielle des Jeux Olympiques et que pourtant le nom des pays, sur les embarcations, était écrit en anglais : Italy, Spain, Belgium, Germany… J’ai été surpris par ce choix incohérent.

Le nom anglais avait été choisi pour Chad et Cameroon mais la Côte d’Ivoire avait décidé de conserver son nom en français.

Est-ce faire preuve de “chauvinisme” ? Non ! Allez trouver deux phrases en français dans les discours des cérémonies d’ouverture, des présidents nationaux  des Comités Olympiques aux J.O, d’Atlanta aux USA, de Sydney en Australie ou de Londres. Vous n’en trouverez pas. Pourtant le français est aussi langue officielle des J.O.
 
Tony Estanguet aurait pu s’en tenir aux habitudes acquises.  L’anglais pour les présidents anglophones, le français pour le francophone.

On a tort d’accepter la prédominance de l’anglais

 

J’ai remarqué depuis longtemps que les dirigeants des pays francophones d’Afrique défendaient le français avec plus d’énergie que ceux de Paris. Tony Estanguet, le patron des J.O de Paris, s’est fendu d’un discours en anglais. On a beaucoup chanté en anglais (“Imagine”)

“Quau tèn la lengo tèn la clau” (qui tient la langue tient la clé) déclarait Frédéric Mistral. Nos gouvernants ont jeté la clé dans la Seine hier soir.

 

Photo : À Paris bien sûr… mais je ne me souviens où je me trouvais…

Sylvie Leleu
J’ai bien aimé les courts passages en anglais dans le discours de Tony Estanguet : il met un peu de côté le chauvinisme pour apporter une touche d’universalité qui est de mise pour les J.O. De plus la mélodie de chaque langue est différente, et il peut arriver de choisir l’anglais plutôt que sa langue natale. Cela m’arrive d’utiliser du vocabulaire anglais qui me semble plus “parlant”.
Si je connaissais le provençal, je ferai peut-être de même.

Myrmyr de Comps
Je trouve que Tony Estanguet a fait un très beau discours plein de joie et d’émotion et que le court passage en anglais était bien senti compte-tenu qu’un milliard et demi de téléspectateurs le regardaient, et que tous ceux qui ne comprennent pas le français ont dû se sentir considérés.

  • Les échos de la semaine
    Barcelone
    La Catalogne
    Les témoins du temps qui passe
    La petite chèvre
    L’œil du photographe
    Pourquoi cette photo ?

Barcelone

La Catalogne

André Abbe
En visite à Barcelone, j’ai découvert un bord de mer devenu ultra chic avec son aquarium. Je me souviens d’ un quartier un peu à l’abandon.

En revanche, la colonne voisine surmontée de la statue de Christophe Colomb n’a pas changé. Toujours aussi austère. Le navigateur lève son bras dans la direction de l’Amérique.

Rappelons qu’il n’était ni catalan, ni espagnol, ni portugais. Il était génois… mais des historiens sérieux affirment qu’il était corse. Gênes et la Corse étaient associées à l’époque.
 
 
Jean-Pierre Violino
Aujourd’hui, Barcelone est une très belle ville.
J’y étais allé en 1979 et Barcelone me paraissait sale et vieillotte. 
 
Quant à Colomb, j’ai vu sa maison à Calvi … avec une plaque dédiée. Aujourd’hui, cet explorateur est mis au ban de la société woke.
André Abbe
La Catalogne est championne d’ Europe des peintures murales revendicatrices. Je l’ai constaté depuis longtemps. J’apprécie particulièrement le fait que les gens qui ne sont pas d’accord avec ce qu’expriment ces peintures ne viennent pas les recouvrir de barbouillages.

Cette peinture “Nous sommes une République”, photographiée à Sant Antoni, près de Barcelone, doit enchanter les indépendantistes mais leurs adversaires ne viennent pas y toucher !

Le témoin du temps qui passe...

Photo André Abbe

La petite chèvre

Photo André Abbe

Mais… où sont les autres ? Me sens un peu seulette là…

Claude Boyer
En tout cas, ce n’est pas Blanchette, la chèvre de M. Seguin qui, elle, avait de “longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande.”… et une “barbiche de sous-officier” !

Giselle Penat-Laborde
J’ignore quand cette photo a été prise. Le troupeau devait être celui de notre berger de Roquebrune, Paul Goujon, et je me demande même si ce n’était pas sur notre propriété de Ste Anne, sont-ce les toitures de nos remises, qu’on aperçoit juste en quasi premier plan, derrière les brebis, avec l’arbre ??

Paul venait souvent faire paître ses troupeaux de par chez nous … ou du moins dans le quartier … vers Roubine aussi peut-être ?
J’ai un peu de mal à me repérer …

L'oeil du photographe

Porte d’antan… vitrine du présent…

Claude Boyer
Cave des Cariatides, rue Sieyies, à Fréjus…

Jean-Philippe Tinois
Pas  très fraîche cette cave. Malgré un attrait indéniable de part son originalité, la diversité des crus, la gouaille du patron, ce n’est pas un endroit propice au repos du vin ; il faudrait un débit énorme pour
que ce soit un court séjour dans cet endroit.

La cave est ouverte sur la rue il y fait aussi chaud que dehors , la chaleur fait vieillir plus vite le vin et pas dans les meilleures conditions en soi pas très très grave mais les brusques variations, ce n’est pas bon. Pas connaisseur mais amateur !

Pourquoi cette photo ?

Photo André Abbe

Parce qu’elle est belle … tout simplement !

Cités dans La Gazette : André Abbe – Claude Boyer – Myrmyr de Comps – Jeanne Monin – Giselle Penat-Laborde – Jean-Philippe Tinois – Jean-Pierre Violino.
Rédactrice en chef : Jeanne Monin.