L'hebdo 183
Transhumance…
La transhumance… Des recherches archéologiques attestent son existence depuis près de 7 000 ans ; elle représente dès lors une des plus anciennes traditions régionales. Maints documents la racontent : ce sont parfois de très petits troupeaux de 18 bêtes qui se déplacent, plus généralement on parle de 60, 80 à 120 têtes ; on avance même des rassemblements de près de 1 000 têtes, cheptels de plusieurs éleveurs bien sûr.
La transhumance, ce sont des cartes postales, des souvenirs de lecture :
Bêtes et gens passent cinq ou six mois là-haut, logés à la belle étoile, dans l’herbe jusqu’au ventre ; puis, au premier frisson de l’automne, on redescend au mas, et l’on revient brouter bourgeoisement les petites collines grises que parfume le romarin… Donc hier soir les troupeaux rentraient.
Depuis le matin, le portail attendait, ouvert à deux battants ; les bergeries étaient pleines de paille fraîche.
D’heure en heure on se disait : “Maintenant ils sont à Eyguières, maintenant au Paradou.” Puis, tout à coup, vers le soir, un grand cri : “Les voilà !” et là-bas, au lointain, nous voyons le troupeau s’avancer dans une gloire de poussière. Toute la route semble marcher avec lui… Les vieux béliers viennent d’abord, la corne en avant, l’air sauvage ; derrière eux le gros des moutons, les mères un peu lasses, leurs nourrissons dans les pattes ; – les mules à pompons rouges portant dans des paniers les agnelets d’un jour qu’elles bercent en marchant ; puis les chiens tout suants, avec des langues jusqu’à terre, et deux grands coquins de bergers drapés dans des manteaux de cadis roux qui leur tombent sur les talons comme des chapes.
Tout cela défile devant nous joyeusement et s’engouffre sous le portail, en piétinant avec un bruit d’averse*… un texte d’Alphonse Daudet bien sûr.
Et cette autre image de Giono :
C’est un flot montant qui s’étire, s’annonçant par des signes avant-coureurs, l’odeur de sueur et de laine, les nuages de poussière qui voilent le ciel, un bruit lourd, celui de grand ruisseau, de grand troupeau, ce bruit de monde, ce bruit de ciel, ce bruit d’étoiles.
Jeanne Monin
Recherches sur plusieurs sites.
Profitons à nouveau des belles photos d’André Abbe déjà publiées sur Passadoc :
Quand j’ai pris cette photo de troupeau en marche, du côté de Seillans (Var), il y a une cinquantaine d’années, il était question d’interdire la transhumance à pied. Elle gênait la circulation…
L’Unesco reconnaît la transhumance comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité en décembre 2023″.
Jean-Philippe Tinois
En fait du monde pour transhumer tu en trouves mais pour monter ! Après, pour redescendre quand il pèle et qu’il pleut, il y a beaucoup moins de volontaires héhé comme disait “euhle Beraud”. Et puis redescendre c’est plus triste …
Val Val
– Mon grand-père sur la photo… qu’il me manque.
- Les échos de la semaine
Ça c’est Passadoc !
Reflets…
Promenade lointaine
L’écureuil
C'est ça Passadoc !
André Abbe interroge :
C’est quoi cet oiseau ? Quel est son nom ?
Je suis persuadé que parmi les amis passadociens quelqu’un le saura.
De ma porte fenêtre, je vois des pies en nombre, des geais, des pigeons, des pics assez rarement, , un couple de huppes à partir de juin, des guêpiers parfois.
Mais celui-là, c’est la première fois, photographié grâce au zoom de mon modeste appareil, le 25 juin.. Il ne ressemble à aucun autre des oiseaux connus de moi.
Pierre Fiollet répond !
– Picatéou… pic vert…
Ce que confirme Christophe Remola et que Ckyfran Cut précise :
– Pic vert à tête rouge !
Reflets...
Liqueur de verveine et huile d’olive traversées par un rayon de lumière…
Promenade lointaine ?
Promenade lointaine ? On pourrait le croire ! En fait, ces photos sont prises à Fréjus.
Pagode Hông Hiên Tu – Le plus grand Bouddha couché d’Europe, (10 mètres de longueur).
L'écureuil
André Abbe
Chaque année, ma récolte d’amandes est proche de zéro à cause d’une sympathique famille de voleurs.
Je n’ai pas de petit voleur … parfois une pie plus maline que les autres (pour les amandes ). Par contre le raisin … là y a preneur !
Noelie Rebuffel Huys
Comment ne pas penser à L’Amandier de Brassens !
Cités dans La Gazette : André Abbe – Ckyfran Cut – Pierre Fiollet – Jeanne Monin – Noelie Rebuffel Huys – Christophe Remola – Jean-Philippe Tinois.
Rédactrice en chef : Jeanne Monin