L'hebdo 182
À table !
La soupe*… Elle apparaît dans nos menus quand l’homme parvient à maîtriser le feu, c’est-à dire “il y a quelque 400 000 ans avant notre ère”, disent les historiens. Ce n’est alors que de l’eau chaude dans laquelle le Bocuse de l’époque jette des racines, des herbes et parfois des morceaux de viande.
Au fil du temps, la recette va s’enrichir : céréales, légumes de toutes sortes et les moindres restes de gibier car – écolo sans le savoir – le Néandertalien ne jette rien !
Les envahisseurs, les voyageurs enrichissent les recettes : dans le pot* de terre posé au coin de l’âtre, on va jeter du riz venu d’Orient… des poissons, du miel, des épices… du vin.
Voici le Moyen Âge. Des manuscrits mentionnent l’arrivée du pain (remplaçant les plates galettes de céréales) qui devient l’essentiel des repas des paysans, des ouvriers, des pauvres gens : on arrose de bouillon une large tranche de pain. Roborative, l’assiettée de soupe trempée constitue le plus souvent l’unique plat chaud du repas de midi ou de celui du soir.
Si le mot “soupe” est employé aussi dans les classes plus aisées, à partir du XVIIIe siècle, il devient “potage” dans la noblesse ; on en déguste trois ou quatre avant de passer à la suite. Selon la légende, Louis XV aurait créé la recette de la “soupe royale”, qui n’est autre que… la soupe à l’oignon pour laquelle il faut des oignons bien sûr, du beurre… et du champagne !
Les recettes vont se succéder … À chacune son nom et ses différences : le consommé, le velouté, la bisque, le bouillon, le minestrone, le brouet, la garbure, le gaspacho, etc.
– Et notre soupe à nous, comment la nomme-t-on ?
– Disons pour sourire qu’elle s’appelle bouillabaisse !
– Impossible, même pour sourire, car la bouillabaisse n’est pas une soupe !
Jeanne Monin
Recherches sur de nombreux sites.
Chez le linguiste Alain Rey (D.H.L.F)
* soupe : le mot apparaît à l’écrit vers 1195, issu du bas latin “suppa”.
* pot : le mot va donner “potage” (vers 1240) → des aliments cuits au pot.
- Les échos de la semaine
Les livres et nous
L’enfant sauvage
Les moutons et le photographe
Le temps passe…
Les livres et nous
Chaque année, je prends de fermes résolutions. Je veux me remettre enfin à la lecture. Je n’ai pas lu le quart des livres que j’ai achetés depuis ma jeunesse.
L'enfant sauvage
Rédaction Claude Boyer
Les moutons et le photographe
Petite promenade en direct.
Oui, oui, André aussi !
Le temps passe...
[Photos André Abbé – Carte postale collection JFM].
Jean-Philippe Tillois
Apparitions de paradoxes ou conflits entre nos besoins de nature et la facilité industrielle, ce besoin de découvrir qui nous meut et en même temps nous submerge…
Découverte des loisirs et recherche de la façon d’occuper ce temps libre jusqu’à privilégier le temps libre sur l’activité qui frôle les limites de l’agression,
Apparition du centre commercial qui détruit le centre du village par son caractère excentré,
Remplacement des contenants unitaires par des packs impossibles à transporter sans l’aide d’un véhicule,
Apparition de l’usage unique, du jetable de la mentalité kleenex dans la consommation mais aussi dans la relation…
Bon.. demain si Passadoc nous montre des exemples de réussite sur le plan humain, je serai plus positif ; faut dire que ça n’a pas mordu aux calamars hier alors j’ai un peu la pigne !
Claude Boyer
C’est vrai que nos anciens ont tout connu, de la calèche aux fusées lunaires.
La plaine du Luc a rapidement été utilisée comme aérodrome.
Ma grand-mère, née à Gonfaron en 1905, m’avait raconté que lorsque elle était gamine, elle grimpait dans les arbres dès qu’elle entendait les pétaradants moteurs des “faucheurs de marguerites” d’alors pour les voir passer de plus près…
[ Avoir la pigne → être en colère (provençal) ]
Les raquettes sont sortie !
André Abbe
Les raquettes sont sortie… par les vacanciers sur les plages de Provence… par les champions sur les courts parisiens pour les Jeux Olympiques.
Les Français ont peu de chances de gagner une médaille en tennis mais elles sont grandes en tennis de table, que j’appelle toujours ping-pong, grâce à deux frères talentueux, le plus jeune étant le plus doué.
Pongistes européens et chinois ne tiennent pas les raquettes de la même façon.
Au tennis, le revers à deux mains est une nouveauté. Dans les années 60, Pancho Gonzalès et moi étions les deux seuls à le pratiquer, mon ami Paul Dalbiès me l’avait fait remarquer.
Je galège, je n’ai jamais bien joué au tennis ! Je jouais des deux mains à cause de mon scaphoïde fracturé.
Sont cités dans La Gazette : André Abbe – François Abbe – Claude Boyer – Jeanne Monin – Jean-Philippe Tinois.
Rédactrice en chef : Jeanne Monin.