La Gazette de Passadoc – N° 178

L’hebdo N° 178

La Marseillaise !

Elle aurait pu s’appeler La MontpelliéraineAndré Abbe raconte :

De passage à Escragnolles, village situé entre Grasse et Castellane, au cours de sa montée vers Paris en 1815, Napoléon était allé saluer la vieille mère devenue aveugle de François Mireur.
 
Qui se souvient de lui aujourd’hui ? Né à Escragnolles en 1770, il était devenu le plus jeune médecin de France en 1792 à Montpellier.
 
La même année, il s’était rendu à Marseille où il avait entonné en public le chant de Rouget de Lisle repris par les volontaires montés à Paris.
 
Si la Marseillaise est devenue l’hymne national, c’est grâce à François Mireur.
Il mourut en 1798, devenu général, à la bataille de Damanhur, pendant la campagne d’Égypte. 
On pense aujourd’hui qu’il s’est suicidé en lançant son cheval vers les lignes ennemies. Il était opposé à Bonaparte sur la suite à donner à cette campagne.
 
 

Escragnolles – Photo André Abbe

  • Les échos de la semaine
    Le rocher de Roquebrune
    La gardiane
    La vieille bergère…
    L’agneau affamé !

Le rocher de Roquebrune

Au sommet du rocher de Roquebrune, un magnifique point de vue !

 
Les trois croix, sont l’œuvre du sculpteur provençal Bernar Venet, qui s’est inspiré de Giotto, El Greco et Grunewald, la raison pour laquelle les croix sont toutes différentes.

Géant adossé au massif des Maures, le rocher culmine à 373 m. Plusieurs chemins de randonnées mènent au sommet.

– Et n’oublions pas frère Antoine qui a vécu un demi-siècle seul sur le rocher, rappelle Claude Boyer.

L’ermite vécut dans une grotte sans eau ni électricité. De son vrai nom Louis Chauvel, ce moine venu de la Mayenne et qui a voyagé en Inde a ainsi vécu plus de 50 ans sur le Rocher, au rythme de ses lectures, méditations et discussions avec les randonneurs de passage*.

En 2017, malade, il quitte son refuge ; il décède en 2021. 

C’est un de ses amis, Laurent Seta, qui prend le relais spirituel et choisit une vie de silence et de méditation.

Jérôme Allix
– Je suis allé aux Trois Croix en 1991 avec un guide par le chemin en via ferrata . Puis quelques années plus tard, j’ai rencontré l’ermite (frère Antoine).

 

*Recherches sur Décatlon Outdoor – Balades et randonnées.

La gardiane !

François Abbe :
Arles, un jour de féria. Bien belle photo que celle de cette jeune femme…
L’énergie est si bien capturée !

La vieille bergère...

La retraite ? Un mot dont elle ne semble pas connaître le sens…
 
Les ans ont courbé son dos, le soleil a ridé son visage… ses mains sont noueuses, son pas est de plus en plus lent, de moins en moins sûr… mais elle est là, guidant les bêtes vers le parc en s’aidant de son bâton de bergère qui maintenant l’aide aussi à gravir le chemin.
Me reposer ? J’aurai l’éternité pour ça.
 
Moi j’suis née aux chandelles
J’ai grandi au chaudron
Bien sûr que j’me rappelle
Du tout premier néon
J’ai connu la grande crise
J’allais avoir 30 ans
J’ai connu les églises
Avec du monde dedans
Moi j’ai connu les chevaux
Et les planches à laver
Un fleuve tellement beau
Qu’on pouvait se baigner
Moi j’ai connu l’soleil
Avant qu’y soit dangereux
 
La centenaire, une chanson de Lynda Lemay qui semblent écrites pour elle…

L'agneau affamé !

Photo André Abbe (1979)
Voici Paul Goujon… un personnage à Roquebrune !
 
Il aimait son travail et ses bêtes… qui apparemment le lui rendaient bien ; ne croirait-on pas que celle-là lui fait un câlin ?
 
 
Jean-Philippe Tinois
– Si je me souviens bien, mamy Penat avait été nourrie au lait de chèvre. Je ne me rappelle plus les détails du pourquoi mais il me semble bien qu’elle a évoqué un jour cette anecdote de sa vie.
 

Giselle Penat-Laborde
– En effet … Maman fut élevée au lait de chèvre. Et je crois bien que j’en ai bu également, enfant, car nous avions encore une chèvre…
Je me demande d’ailleurs si les chèvres n’appartenaient pas à l’oncle et à la tante Abbe (propriété de Sainte-Anne)…

J’ai souvent entendu cette anecdote car ma grand-mère maternelle – peu maternelle d’ailleurs à l’égard de maman, paix à son âme… – n’avait pas de lait, d’où le recours aux chèvres ; c’était en 1920, année de naissance de maman et c’était certainement notre bonne tante Abbe, qui s’est beaucoup occupée de maman, qui avait dû avoir cette idée …
 
Maman était née d’ailleurs au château de Bagatelle, dans les dépendances bien entendu, où logeaient les fermiers, dont mon grand-père maternel, avant de partir par la suite sur un domaine au Blavet…
 
Souvenirs lointains et un peu confus…
 

Cités dans La Gazette : André Abbe – François Abbe – Jérôme Alix – Claude Boyer – Jeanne Monin – Giselle Penat-Laborde – Jean-Philippe Tinois.
Rédactrice en chef : Jeanne Monin.