La Gazette de Passadoc – N° 173

L'hebo 173

Les bravades

Bravade : un mot emprunté à l’italien bravata (1547). S’il est francisé, le mot garde le sens de comportement provocateur*. Pour Mistral (Lou Tresor dòu Felibrige), faire lo bravado, c’est faire des décharges de mousqueterie. On lit également : escorte militaire qui accompagne une procession.

Au fil du temps, la bravade  s’est transformée en fête, une fête au cours de laquelle s’effectue une procession** (ou un pèlerinage)  que  protègent les militaires – non belliqueux ! – ayant pour mission d’éloigner  d’éventuels ennemis.

Le mot reste provençal. Chaque année, les habitants de Fréjus, Saint-Tropez, Sainte-Maxime, vont vivre plusieurs jours au rythme de la bravade, sans craindre les attaques puisque les bravadeurs assurent la sécurité.

Au son des fifres, tambours et clairons, ceux-là défileront dans les rues vêtus d’uniformes d’inspiration militaire, portant fusils et mousquetons. Au commandement, les tirs bruyants feront sursauter les touristes, effraieront les enfants… et les pigeons ! et sourirent les femmes de Provence qui pour la circonstance porteront les beaux costumes de la région.

Jeanne Monin

*  Alain Rey – Le Dictionnaire Historique de la Langue Française.
**Voir “La Gazette de Passadoc” – N° 171 → Saint Tropez

  • Les échos de la semaine
    Il était une fois…
    Un quiz !
    Le Caylor… l’arbre du village
    Cannes

  • Passadoc

Il était une fois...

André Abbe raconte !

Les annuaires téléphoniques et les cabines téléphoniques ont été remplacés par des ordinateurs et des téléphones portables.
Malheureusement, certaines personnes ne possèdent ni ordinateur ni téléphone portable et c’est dur pour eux. (Sans l’insistance de mon fils, je serais l’un d’eux).

Quand je sors, je tombe parfois sur des cabines téléphoniques dans les hameaux ou dans la campagne ouverte, mais elles sont vides.

Je me souviens des files d’attente devant une cabine téléphonique, la belle époque des Trente Glorieuses… pas glorieuse pour tout le monde.

Jeanne Monin
C’était aussi le temps des télégrammes, les petits bleus, qui annonçaient la joie – la naissance d’un enfant … ou le chagrin – le décès d’un parent…

C’était encore le temps des demoiselles de la poste, celles à qui on confiait ses secrets, ses amours…

Pierre Fiollet
Oui… une autre époque… mais qu’est-ce qu’elle était bien !

Un quiz !

Le Caylar ... l'arbre du village

Une belle histoire  racontée par André Abbe.

Jean-Philippe Tinois

“On ne reconnaît pas l’animal du bas”…
Ce pourrait être un  renard. Comme tout artiste, le sculpteur a droit à une certaine liberté, bien que là il se soit voulu représentatif. Idée originale mais qui est née dans quelle tête ?
 
 

Marie Martin
J’aime bien m’arrêter au café à côté de cet arbre quand je vais à Montpellier, je n’aime pas l’aire d’autoroute juste à côté, et j’aime bien faire bosser les petits commerces…

Et en plus, si je passe tôt, je demande le menu de midi, au cas où je remonterais dans les temps !
 

Cannes

Festival 2024 : il commence aujourd’hui* et se terminera le 25 mai.

Ces photographies en noir et blanc ont été prises lors du 31e Festival, donc en 1978, lorsque les films “Dents de la mer” et “Moonrakers” sont sortis. 

Chaque année, tous les “ingrédients” de ce festival étoilé dans cette ville emblématique sont capturés par André Abbe : 

– la “Croisette”,
– les cafés qui débordent !
– les palmiers, la mer,
– et bien sûr les paparazzi ! Tout !

 

* 16 mai

 

  • Cités dans La Gazette :
    André Abbe
    François Abbe
    Serge Asterzan
    Pierre Fiollet
    Marie Martin
    Jeanne Monin
    Laurie Reibaud Rocchietta
    Jean-Philippe Tinois

  • Mise en page
    Jeanne Monin

Passadoc