La Gazette de Passadoc – N° 162

L'hebdo 162

Vous avez dit 29 février ?

On le sait : c’est parce que chaque année il manque 5 heures, 48 minutes et 56 secondes à nos 365 jours que, tous les quatre ans, on ajoute 24 heures au mois de février.

Ainsi en décida Grégoire XIII en 1582.

Né(e)s un 29 février, certains/certaines se disent frustré(e)s… mais sourient en déclarant :
Même avec le nombre de bougies qui convient, le gâteau d’anniversaire du 28 n’aura jamais la même saveur que celui du 29…

D’autres s’en réjouissent :
Je vieillis quatre fois moins vite !

Un « bonheur » pour les actrices, telle Michèle Morgan, et pour quelques autres nés un 29 février : Gérard Darmon (comédien), Gioacchino Rossini (1792-1868) compositeur de Le Barbier de Séville (1816), ou encore Yves Rouquette (1936-2015), poète écrivain occitan. On l’écoute évoquer Joe Bousquet, René Nelli, poètes eux-aussi :

En 1980, une bande de joyeux lurons éditent le premier numéro de La Bougie du Sapeur – un clin d’œil à Christophe [alias Georges Colomb], créateur du célèbre Sapeur Camenber, né le à Gleux-lès-Lure, sous-préfecture de la Saône Supérieure ! 
Ils ne publieront que tous les quatre ans et donc seulement dans les années bissextiles.

Aujourd’hui, Jean d’Indy – rédac-chef depuis 1992 – continue l’œuvre et publie le n° 12   

  • Les échos de la semaine
    Un quiz !
    La Bravade de Fréjus
    Le marché du dimanche
    La neige…
    Souvenirs d’enfance…

  • Passadoc
    Roquebrune en images
    Femmes de Provence

Un Quiz !

Au premier plan, le petit garçon, guère plus haut que ses baguettes de pain !, c’est François Abbe.

Claude Boyer
Il s’agit de la statue d’André Estienne, Le tambour d’Arcole, natif de Cadenet en Vaucluse.

Giselle Penat Laborde
Le Petit Tambour d’Arcole, André Estienne, de son vrai nom, est né le 13 octobre 1777 à Cadenet (Vaucluse) dans une modeste famille de paysans.

Ses talents musicaux vont lui permettre de s’engager à l’âge de 15 ans dans le bataillon du Luberon de l’armée de Napoléon comme tambour pour subvenir aux besoins de sa famille. Il progresse auprès du tambour maître, Vincent Noël.

Il va s’illustrer lors de la bataille d’Arcole, du 15 au 17 novembre 1796, (25 au 27 brumaire an V – lors de la première campagne d’Italie) – bataille qui ne s’annonçait pas forcément sous les meilleurs augures pour Bonaparte, les troupes autrichiennes étant supérieures aux troupes françaises – et rentrer ainsi dans la grande histoire napoléonienne. Il devient à jamais le Petit Tambour d’Arcole.
 
Une statue, commandée à Jean-Barnabé Amy, en l’honneur de ce héros national qui incarnait la bravoure et le courage de la jeunesse, sera inaugurée en 1894 à Cadenet et trône toujours au centre du village vauclusien.
 
Cette statue connut quelques turbulences durant la Seconde Guerre mondiale. Partout, les Allemands ordonnaient le déboulonnage des statues pour les faire fondre et récupérer ainsi les métaux. Le » Petit tambour d’Arcole », frappé, comme toutes les statues du Vaucluse, par le diktat de l’occupant, fut « kidnappé » manu-militari dans la nuit du 4 au 5 septembre 1943, par un groupe de résistants, qui le mirent en lieu sûr. Pas question que cette figure emblématique de Cadenet finisse lamentablement fondue par l’ennemi !
 
Il retrouva sa place à la Libération, le 7 octobre 1945.

La Bravade de Fréjus

Moins connue, moins spectaculaire que celle de Saint-Tropez, la Bravade de Fréjus présente l’avantage d’avoir pour cadre la cathédrale de Fréjus qui n’a pas d’équivalent à Saint-Tropez.
 
Les uniformes n’ont rien à envier à ceux des Tropéziens.
 
Sur cette photo ancienne, des zouaves vus de dos pour mieux montrer leur culotte et leurs guêtres. Si ces zouaves sont en fait des turcos, vous serez indulgents. Ils portent des culottes identiques à la couleur près !
 
Saint-François-de-Paule, venu de Calabre, avait sauvé de la peste les Fréjussiens qui chaque année manifestent leur reconnaissance.
 
Texte et photo : André Abbe

Le marché du dimanche

François Abbe

20 000 militaires ou civils travaillent pour l’arsenal de Toulon. Donc croiser des marins sur le marché n’a rien d’exceptionnel… comme ici en 1979.

Christophe Malherbe
Cours Lafayette ! Devant feu Castel Chabre.
 
 
Jean Yves Dumay
Ça pourrait être moi…. je suis rentré aux Apprentis mécaniciens de la flotte en septembre 79.
 
Première sortie autorisée (en tenue obligatoirement), petit tour au marché… Apparemment c’est la tenue d’hiver (qui n’existe plus) avec le bonnet bleu !!

Au fait, s’il vous vient l’envie de publier quelque archive sur Passadoc : une seule adresse → romenzo2010@gmail.com

La neige...

Une photo des années 70 à Roquebrune-sur-Argens pour se rappeler ces vastes champs en bordure de village où pâturent les moutons notamment.

(Les pauvadou → haltes pour les moutons)

Souvenirs d'enfance

Pour quelques jours, les forains se sont installés sur la place… manèges, chichis, loterie, roulette, tir… le bonheur des petits et des grands !

Tout n’était que lumière, poussière, cris, joies, tumulte ;
les uns dépensaient, les autres gagnaient,
les uns et les autres également joyeux.
Les enfants se suspendaient aux jupons de leurs mères
pour obtenir quelque bâton de sucre,
ou montaient sur les épaules de leurs pères
pour mieux voir un escamoteur éblouissant comme un dieu.
Et partout, circulait, dominant tous les parfums,
une odeur de friture, qui était comme l’encens de cette fête.

Charles Baudelaire

[Photo A. Abbe – 1978 – Le jeune pilote d’avion, c’est François !]

Jeanne Monin
Souvenir… Le manège du Champ de Mars parisien.

J’ai cinq ans, six peut-être, et je chevauche fièrement un cheval de bois saluant à chaque passage ma maman de la main… qui me dit :

C’est le dernier tour ! Après on s’en va.

Seulement dans ma tête d’enfant, « un tour » c’est le temps que met ma monture pour revoir à nouveau ma maman ; aussi, petite fille docile et obéissante, quand dix ou quinze secondes plus tard je l’aperçois à nouveau, je descends de cheval…

En langage familier, je crois que ça s’appelle un beau gadin !
 
 

 Claude Boyer
Je me souviens du manège à la Saint-Jacques à Puget, et du  pompon que M. et Mme Dufferne faisaient adroitement virevolter, les chichis frigi de M. Chichi dont je n’ai jamais su le véritable nom, la grande roue de la loterie, le tir à la carabine aussi et les auto-scooter mais à l’époque où j’avais l’âge du manège je n’y avais pas droit…

On attendait ces quatre jours de Saint-Jacques toute l’année, c’était la seule distraction. Maintenant, avec tous ces parcs d’attraction, elle a perdu de son charme, les gens sont blasés de tout…

  • Sont cités dans La Gazette :
    André Abbe
    François Abbe
    Claude Boyer
    Jean Yves Dumay
    Pierre Follet
    Pierrette Haton
    Christophe Malherbe
    Jeanne Monin
    Flavio Morello
    Giselle Penat-Laborde


  • Rédactrice en chef :
    Jeanne Monin

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