La Gazette de Passadoc – N° 143

L'hebdo 143

Avis de recherche !

Qui est cette dame chaussée de Converse ? Elle a été photographiée par André Abbe en 1995.
Connaissez-vous cet oratoire dans les gorges du Cians (Alpes Maritimes) ?

Qui est cette belle Arlésienne, elle aussi photographiée par André Abbe ? 
Elle n’est pas de Barjols mais elle accompagnait les gardians de la manade Maihan.

Merci de votre aide… merci de diffuser autour de vous.

  • Les échos de la semaine
    Au marché
    Béziers – Nice !
    Robert Lafont
    Boule Lyonnaise ou Pétanque ?
    Un jour de juin 1984
    Les truffes

  • Passadoc
    Une surprise est en préparation…
    C’est ça le rugby !
    Vos souvenirs… vos photos…

Au marché...

Marché de Saint Aygulf - Chez Jo - 1978 - Photo André Abbe

1978… dans un marché de Provence pittoresque, tout comme ceux que l’on trouve presque partout ! Celui-ci est à Saint-Aygulf, dans le Var (entre Cannes et Saint-Tropez).

Jean-Jacques Murat
Çò que me fa chifrar sus aquest mercat varés de 1978 (vai t’en saupre perque pintoresc), coma escrich aquí, es lo pres d’una soleta amela/amenda fresca : 650 o 6,50 centimes de Franc lord dau grand Carles /

[Autrement dit : ce qui m’interpelle, sur ce marché varois de 1978 (va savoir en quoi pittoresque), comme il est écrit, c’est le prix d’une seule amande fraîche : 650 ou 6,50 centimes de franc nouveau …]

Jeanne Monin
« Pittoresque » peut-être parce que nos marchés actuels sont plus sages, plus réglementés, plus réfrigérés, plus soumis à des contrôles…

Il y a fort longtemps, sur un étal, je lis « Pêches du pays »… Seulement, là où je suis, le pays produit des pommes, des artichauts, des choux-fleurs en abondance, mais point de pêches !
Du pays… mais de quel pays ? ai-je demandé. Et le marchand un peu gêné m’a répondu :
Du Roussillon…
Soit à plus de mille kilomètres de là ! Sûr, on était toujours dans le beau pays de France !

 

Claude Boyer
Comment ne pas l’évoquer !

Béziers - Nice !

Parc des Princes 1983… C’est la fin du match : Béziers a gagné …
et les supporteurs envahissent la pelouse !

Photo André Abbe
André Abbe
J’étais présent à la finale Nice-Béziers (sinon je n’aurais pas pu prendre cette photo). En fait les Niçois se sont faits enfumer. Nice avait la réputation de finir en trombe. Aussi les supporters de Béziers ont envahi le terrain 10 minutes avant la fin. L’arbitre n’a pas fait son boulot. Béziers a gagné !
 

« La communauté du rugby est l’une des communautés les plus passionnées et les plus aimantes que je connaisse. Partout où je voyage et rencontre de nouveaux joueurs et supporters de rugby, j’ai l’impression d’être à la maison« , commente Anna, joueuse allemande de rugby,

La France a une longue histoire avec le rugby, une histoire qui remonte aux années 1870 lorsque les étudiants britanniques apportent ce sport dans les universités françaises. Lentement, les clubs se multiplient, le nombre de « fans » augmente et aujourd’hui le rugby est le troisième sport le plus populaire dans l’hexagone (après le football et le tennis – statistiques récentes).

2023 : pour la deuxième fois, la France organise la coupe du monde de rugby. Malheureusement, la belle aventure s’est achevée : l’équipe de France n’est plus en compétition après l’incroyable match d’hier. Mais le spectacle n’est pas terminé ! Il reste de bien belles rencontres avant la finale. L’ovalie n’a pas fini de vibrer et d’applaudir !
François Abbe

Photo Claude Boyer
Claude Boyer
Savez-vous que l’inventeur du rugby est enterré à Menton ? William Webb Ellis.
 
Il est né à Salford (Angleterre) le 24 novembre 1806 et décédé à Menton le 24 janvier 1872 où il est inhumé.
 
Il serait l’inventeur du rugby moderne : en 1823, lors d’un match de football entre écoliers, il aurait pris le ballon dans ses bras pour le porter dans les buts donnant un style et un nom à ce nouveau sport. 
 
Mais il s’agit d’une légende de l’histoire du rugby.

N’oublions pas l’inénarrable Roger Couderc :

Allez les petits !

Né en Passadoc – à Souillac dans le Lot – il repose au cimetière de Mauvezin dans le Gers, village natal de son épouse… « la tête près du clocher, pour entendre s’égrener les heures de la vie des autres, et les pieds tournés vers les poteaux de rugby du stade tout proche afin de ne pas rater une transformation. »

Robert Lafont

François Abbe
Hommage à Robert Lafont. Poète, romancier, auteur de théâtre, linguiste. Né en 1923 à Nîmes (Gard), il a été le père du mouvement occitaniste dans l’immédiat après-guerre. Il nous a quittés en 2009 mais son œuvre ne tombera pas dans l’oubli. Ses publications méritent d’être relues à l’occasion de ce centenaire. André a pris cette photo à l’occasion de l’Université Occitane d’Eté de 1983.

Boule Lyonnaise ou Pétanque ?

Dignes-les-Bains – 1984. Photo André Abbe.
 
 Boule Lyonnaise ou Pétanque ?
 
1️⃣ Terrain de jeu : la pétanque se joue sur n’importe quel terrain, tandis que la Boule Lyonnaise dispose d’un terrain rectangulaire spécialisé.
2️⃣ Boules : les boules de pétanque sont plus petites et plus légères à la différence des « boules lyonnaises » sont plus grandes et plus lourdes.
3️⃣ Stratégie : la pétanque se concentre sur la précision et le placement, tandis que la Boule Lyonnaise intègre une multitude de techniques et d’angles.
4️⃣ Score : la pétanque marque en fonction de la proximité du cochonnet, tandis que la Boule Lyonnaise utilise un système de points avec différentes zones.
5️⃣ Taille de l’équipe : la pétanque compte généralement des équipes de 2 ou 3, tandis que les équipes de la Boule Lyonnaise sont composées de 3 ou 4 joueurs.

Alors … Boule Lyonnaise ou Pétanque ?
Alors... Boule Lyonnaise ou Pétanque ?

Jean-Jacques Murat
« au quadre » ò « pès tancats »… coma se vei ges de quadre ben marcat au sou (per lei ribas, lei costats, de còp amb de fil de ferre o per lo mens de regas cavadas amb lo cinquanta) se podriá èstre de petanca que la bocha sembla pròchi dau bochin pas gaire aluenchat dau jogaire, mai coma lo jogaire que ven de mandar bolèga (un pas per ponchar, tres per tirar) me sembla que seriá puslèu de « lònga » (la glori de mon paire).

« au cadre » ou « pétanque » … comme aucun cadre visible n’est marqué sur le sol (pour les côtés parfois avec un fil de fer tendu ou, pour le moins, par des raies creusées avec le « cinquante ») se pourrait être la pétanque, surtout que la boule semble près du bouchon, lui-même guère éloigné du joueur, mais comme le joueur qui vient d’envoyer (sa boule) bouge (un pas pour pointer, trois pour tirer), il me semble que ce serait plutôt la « longue » (La Gloire de mon père).


Jean-Pierre Serra
Le souci, c’est qu’entre la pétanque (les pieds tanqués) et la Lyonnaise avec de plus grosses boules (de 90 à 110 mm de diamètre), il y a le Jeu Provençal qui est une déclinaison dans le Sud de la France de cette pratique lyonnaise, de plus avec des boules plus petite   (de 70,5 à 80 mm) !

C’est par cette pratique avec des boules en bois revêtues de clous ronds, que tout a commencé et de plus en Provence, comme son nom l’indique !

L’on y pointe sur une jambe, le pied posé au sol avec l’autre jambe en suspens et l’on y tire en courant trois foulées, sur une distance comprise entre 15 et 21 m.

Et c’est la raison pour laquelle on l’appelle parfois « La Longue » !

C’est d’ailleurs ce qui a conduit en 1907, « l’inventeur » du « nouveau » jeu de boules sur une distance plus réduite qu’à « la longue », puisque comprise entre 6 et 10 m, à conserver les deux pieds au sol dans le rond et donc à rester « les pieds tanqués » (NDLR : les pieds plantés) pour pointer comme pour tirer.
Il y a donc de grandes chances,  si l’on observe la photo, que ce soit une partie de Jeu Provençal !

 

André Abbe
Jean Pierre a raison.  À droite de ma photo, on voit un joueur qui a avancé d’un pas. Ça ne peut pas être la pétanque, ni la lyonnaise car il n’y a aucun terrain tracé.

Philippe Pouzols
Il me semble qu’à Roquebrune, sur le feu boulodrome, on parlait communément de la Longue ?

Un jour de juin 1984...

Photo A. Abbe - La famille Michel

Jeanne Monin
Entendant au lointain « les sonnailles de la mule, aussi gaies, aussi alertes qu’un
grand carillon de cloches un jour de Pâques« , peut-être le berger dit-il aux enfants :

« … devinez qui [arrive] ! notre demoiselle, mes enfants ! notre demoiselle en personne, assise droite entre les sacs d’osier, toute rose de l’air des montagnes et du rafraîchissement de l’orage.« 

A. Daudet – Lettres de mon moulin – 1869 – Les étoiles.

Les truffes

Photo A. Abbe
François Abbe
Nous sommes de retour à la bastide. Mon père, André, a eu de la chance : il a trouvé des truffes !
En Provence, elles sont proposées dans les restaurants haut de gamme, les magasins d’alimentation « gourmets » et sur les marchés locaux.
 
Il existe des marchés et des festivals de truffes spécialisés, comme celui de Carpentras (Vaucluse), où vous pouvez acheter ces champignons directement auprès des chasseurs et cultivateurs de truffes. Elles sont saisonnières : on les trouve de la fin de l’automne au début de l’hiver pour les truffes noires.
 
Quand vous visitez la Provence, vous devez absolument y goûter !
 
 
André Abbe
Je dois préciser : j’ai « cavé » ces truffes chez des amis, pas n’importe où. Sur la photo ce sont des truffes blanches (tuber aestivum) qui ont beaucoup moins de valeur que les noires, (tuber melanosporum).
 
 
Jeanne Monin
Recherches sur plusieurs sites : les prix peuvent fluctuer en fonction de la période de l’année, de l’offre globale du marché et de leur provenance :
– Les truffes noires (Tuber melanosporum) sont parmi les plus recherchées en raison de leur arôme ; elles se vendent à un prix élevé : entre 1 200 €/kg et 1350 €/kg.
– Les truffes blanches (Tuber magnatum) sont annoncées encore plus chères  : de 2 000 à 6 000 € le kilo…   et jusqu’à 7 000€/kg pour la truffe blanche d’Alba (Piémont) !
[Elles ont un tout autre aspect que les truffes de la bastide].
 
Photo Claude Boyer

Claude Boyer
Si vous passez dans le Gard vers la mi janvier vous pourrez faire le marché de la truffe sur la place aux Herbes à Uzès.

Une surprise est en préparation...


En fait, elle est quasi terminée ! 

Un décor sympa pour la maison avec des photos que vous avez aimées… 

Hâte de vous montrer tout ça !

C'est ça le rugby !

 

Je sais que le rugby n’intéresse (presque) personne parmi les passadociens, pourtant je vais écrire quelques mots sur la défaite de la France contre l’Afrique du Sud 28 à 29. Histoire de me « défuguer », je ne connais pas l’équivalent en français, « de me débarrasser d’une contrariété ».

Une fois de plus, l’arbitrage a privé les Bleus de la victoire L’en-avant volontaire d’un Sudaf, ex-toulonnais, aurait mérité une pénalité et un carton jaune. L’arbitre n’a rien sifflé ce qui a permis à son équipe de marquer un essai dans la foulée. Je passe sur le contreur parti en avance de son camp et des en-avants non sifflés.
Cela dit, si les Bleus avaient été meilleurs, l’arbitre n’aurait pas pu les empêcher de gagner.
 
Certains d’entre eux n’ont pas joué à leur niveau, l’enjeu de la partie les a perturbés.
Mais la plus grave erreur vient du « coaching », je n’ai pas l’équivalent en français. En provençal, ce serait « leva ti que me li mèti »,…un peu trop long.
Vers la 50e minute, les entraîneurs ont fait sortir les meilleurs joueurs du huit de devant. Les remplaçants de Baille, Atonio… n’ont pas été à leur niveau.
 
Tant pis pour nous qui allons être obligés d’encourager les Anglais pour la suite, derniers représentants de l’hémisphère Nord… »
André Abbe

Passadoc attend vos souvenirs... vos photos...

  • Sont cités dans La Gazette :
    André Abbe
    François Abbe
    Claude Boyer
    Jeanne Monin
    Jean-Jacques Murat
    Philippe Pouzols
    Jean-Pierre Serra


  • Rédactrice en chef :
    Jeanne Monin

Passadoc