La Gazette de Passadoc – N° 137

L'hebdo 137

Tu tires ou tu pointes ?

… et revient en mémoire, la belle de colère de César qui – alors qu’il avait le point – accuse le tireur d’avoir fait quatre pas pour tirer au lieu des trois pas autorisés ! [Extrait de Fanny – 1932, Marcel Pagnol].

Le jeu de boules aurait été créé en Gaule. Il prend son plein essor à la Renaissance lorsque la noblesse  s’en empare comme elle s’emparera du bilboquet et du jeu de paume (ancêtre du tennis). Pour quelles raisons le jeu fut-il interdit au peuple ? L‘histoire n’est guère précise…

Ce que l’on sait, c’est que l’interdiction ne fut jamais totalement respectée et que le jeu se répandit sur toute la France !

Nouveau petit emprunt* à Marcel Pagnol :
Un autre souvenir d’Aubagne, c’est la partie de boules sous les platanes du Cours. Mon père, parmi d’autres géants, faisait des bonds prodigieux, et lançait une masse de fer à des distances inimaginables. Parfois, il y avait de grands applaudissements, puis les géants finissaient toujours par se disputer, à cause d’une ficelle qu’ils s’arrachaient des mains, mais ils ne se battaient jamais.

Dans Ferragus (1833), Balzac écrit :
[…] Ce nouveau venu marchait sympathiquement avec le cochonnet, petite boule qui sert de point de mire, et constitue l’intérêt de la partie ; il s’appuyait contre un arbre quand le cochonnet s’arrêtait ; puis, avec la même attention qu’un chien en prête aux gestes de son maître, il regardait les boules volant dans l’air ou roulant à terre.

En 1907, Jules Hugues – champion provençal et perclus de rhumatismes qui peu à peu l’empêchent de pratiquer son sport préféré – trace un cercle sur le sol : innovations des règles, car le joueur doit se placer au centre de ce cercle, lancer sa boule sans élan, et surtout garder les pieds joints.

Ainsi naît la pétanque [ → pied et tanca → pieu], « pieds tanqués », pieds ancrés sur le sol ».

– Et notre jeu de boules à nous, il est où ?

Patience… le voici !

Jeanne Monin

*La Gloire de mon père – 1957.

Le joueur va-t-il tirer ? Va-t-il pointer ? Le public fait silence… Photo : André Abbe

  • Les échos de la semaine
    Comme chien et … mouton !
    Le tambourinaire
    France 3 et André Abbe

  • À la semaine prochaine !

Comme chien et... mouton !

Photo André Abbe

Que peuvent-ils se raconter ces deux-là ?

Maryse Laugier
Moi je pense que le mouton est amoureux…
Tu es beau tu sais… ça me change de tous ces moutons qui se suivent sans réfléchir…
– Toi tu es un meneur, tu les fais marcher droit !

Alain Cathala
Dis donc! Tu vas rentrer dans le troupeau et vite fait. Si le loup traîne il te mangera !
Loup y est tu? Loup m’entends tu?

Jeanne Monin
Vous venez souvent ici ?
– Euh… je t’en pose des questions ?

à moins que ce ne soit :
T’as d’ beaux yeux tu sais…

François Abbe
Et si tout était dans le regard ?…

Marie-Odile Beraud
Quand chiens et moutons grandissent ensemble, ça donne souvent ça.

À cette remarque, Alain Cathala répond :
– C’est bien vrai… Si on mettait un louveteau avec une brebis ils se sentiraient comme frère et sœur.
Les animaux nous montrent souvent le chemin que l’humain hélas a perdu.

Le tambourinaire

Lac de Sainte-Croix et Gorges du Verdon.
Photo A. Abbe – Été 1985

Tout est calme… Sur la rive, un tambourinaire répète encore et encore des chansons de Provence que pourtant il connaît par cœur…

France 3 et André Abbe

Sourires et ciel bleu au menu du tournage ! 

France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur a consacré la journée au village de Roquebrune-sur-Argens et à son patrimoine photo.

Bientôt sur vos écrans :
dimanche 1er octobre 2023 à 10h35.

Texte et photo : Emily Keliher.

  • Rédaction Passadoc. Ont participé :
    François Abbe
    Marie-Odile Beraud
    Alain Cathala
    Emily Keliher
    Maryse Laugier
    Jeanne Monin

  • Mise en page
    Jeanne Monin

Passadoc